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Liza Frulla, femme de tête, femme de coeur (VIDÉO)

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Agence QMI

Alors que Liza Frulla vient d'être nommée directrice générale de l'Institut de tourisme et d'hôtellerie du Québec (ITHQ), le Huffington Post Québec a eu envie de discuter avec elle de sujets qui la touchent et lui ont permis de se retrouver là où elle est aujourd'hui: l'amour de son travail, la passion qui mène la vie, le courage, la confiance que les autres portent en nous et la détermination. Rencontre avec une femme de tête qui n'écoute que son coeur.

Ouvrir les portes avec douceur

On imagine mal Liza Frulla sur une ferme entourée de poules. Pourtant, c'est de là que l'ancienne ministre nous a téléphoné et a consenti à partager les secrets de son succès.

«Mon secret est de toujours faire ce qui me passionne, a-t-elle affirmé sans détour. De laisser un peu tomber ce qui est rationnel pour accepter les choses qui me passionnent profondément. Cela s'applique à tout; lorsque tu as une décision à prendre comme lorsque tu acceptes quelque chose qui est plus créatif. Moi, je m'en allais vers une carrière formidable dans le monde corporatif, mais j'ai opté pour la politique parce que c'est ce qui me passionnait. J'ai choisi la passion, j'y suis allée avec mon coeur. J'ai ensuite choisi le domaine des médias parce que j'avais quelque chose à communiquer et à partager. Si j'étais retournée dans le monde corporatif, cela aurait été beaucoup plus payant, mais pour moi, ce qui est le plus important - au-delà de certaines raisons – c'est de choisir l'option sa passion.»

La recette de son immense succès serait ainsi un amalgame de coups de coeur, de décisions et d'actions enclenchées à la troisième vitesse.

«Tout ce que j'ai fait, je l'ai fait à fond le train. Évidemment, comme je suis une personnalité publique, tout a toujours été à fond la caisse. Je devais toujours être à l'affût, travailler sept jours sur sept. Si tu n'es pas passionné par ce que tu fais, tu seras malheureux et incidemment, tu n'auras pas de succès.»

Celle qui, entre autres réalisations, peut se vanter d'avoir été la première femme directrice d'une grande brasserie en Amérique du Nord n'avait pas vraiment planifié devenir une pionnière et une briseuse de conventions.

«Je voulais simplement entrer dans ce métier-là et je trouvais que quand on a un talent (marketing ou autre), on ne devrait pas avoir de genre ou de sexe. J'ai été la première femme, dans les médias électroniques, à être journaliste aux sports. Je voulais être journaliste aux sports et je me disais «Pourquoi avoir des barrières? Je suis capable autant qu'un autre de commenter le sport». Je n'allais pas là en disant «Je veux défoncer les portes!», j'ai plutôt fait les choses de façon très délicate. Lorsque j'ai été invitée dans le vestiaire, j'ai été INVITÉE dans le vestiaire, je n'ai pas brisé ni défoncé la porte. Je suis toujours restée très femme et je me faisais un devoir de mettre les gens et les collègues à l'aise et j'ai réussi. Le but n'était pas d'arriver et de brandir mon drapeau, même si dans le fond ma tête je trouvais qu'il était temps que les femmes soient présentes dans ces milieux. Mon approche a été délicate.»

Ainsi, la première femme à diriger la plus grande station radiophonique s'est fait ouvrir la porte. «On m'a demandée et j'y suis allée. Pour moi, après avoir ouvert autant de portes dans un monde très masculin, c'était quelque chose qui était rendu normal. Même chose en politique où je ne pensais même plus au fait d'être une femme.»

Rien d'impossible

Membre du comité organisateur des Jeux olympiques de 1974 à 1976, Liza Frulla affirme que c'est le côté psychologique qui l'a d'abord intéressée dans le sport.

«C'est là que j'ai vu tout l'effort, toute la psychologie derrière cela. Moi qui aie une formation en pédagogie de l'Université de Montréal et une mineure en phycologie, cela m'a attiré beaucoup plus que le côté performance et le côté statistiques et nombres dans le sport. Aujourd'hui, je m'aperçois que les portes que l'on a ouvertes, les femmes les ont franchies. On voit de nombreuses journalistes sportives comme Chantal Machabée, et cela ne soulève plus de sourcils. Je crois que l'on a réussi quand on a commencé à présenter une femme haut placée avec son titre et que personne n'a sourcillé.»

Ses nouveaux collègues à l'ITHQ sont déjà bien avertis: dans le vocabulaire de l'honorable Liza Frulla, le mot impossible n’est tout simplement pas permis.

Voir aussi: Entrevue avec une autre femme de tête et de coeur, Julie Snyder

«Je rentre à l'Institut d'hôtellerie du Québec et j'ai prévenu les gens que la seule chose, la seule phrase qui ne fait pas partie de mon vocabulaire est «Nous ne sommes pas capables» et «C'est impossible». Ce sont des réponses que je n'accepte pas.»

«Quand on frappe un mur, que ce soit dans notre vie privée ou dans notre vie professionnelle, que fait-on? On tourne à gauche ou on tourne à droite, mais surtout on ne s'arrête pas. Souvent, lorsqu'on tourne d'un côté ou de l'autre, on s'aperçoit qu'il y a des ouvertures et des surprises qui nous attendent. Cela nous permet de voir les choses différemment et de saisir des opportunités qu'on n'aurait peut-être pas pensé saisir. Lorsqu'on dit que c'est impossible, tout s'arrête et ça ne bouge plus. On peut alors manquer beaucoup d'opportunités. Moi, je vais me battre jusqu'à la fin. Je l'ai prouvé en politique et un peu partout au courant de ma carrière, je vais me battre jusqu'à la fin.»

La politicienne, administratrice et communicatrice affirme que, tout comme son père qui a travaillé jusqu'à l'âge de 90 ans, elle n'a pas l'intention de cesser de travailler de sitôt. «Je suis plus en fin de carrière qu'en début de carrière c'est vrai, mais je ne pense jamais arrêter. Je vais faire ce qu'a fait mon père. J'ai l'intention d'être impliquée jusqu'à ma mort.»

Le meilleur conseil qu'elle ait à offrir aux jeunes femmes souhaitant se lancer en affaires aujourd'hui?

«Arrêtez de tout planifier tout le temps! On ne peut pas planifier entièrement sa vie. Si on m'avait dit, il y a quatre mois, qu'on m'offrirait d'être à la tête de l'Institut de tourisme aujourd'hui, je ne l'aurais pas cru. Le message est donc celui-ci: il faut laisser aller et faire confiance à la vie. On travaille, on fait de son mieux, on est passionné par ce que l'on fait et cela envoie des ondes positives autour de soi.»

«Et puis, il n'y a rien d'impossible. Moi, j'ai été élevée avec un père qui m'a répété tout au long de ma vie «Tu es capable». Alors je dis aux jeunes femmes qui rêvent du monde des affaires «Vous êtes capables!» Chaque fois que je me lance dans quelque chose, j'entends la voix de mon père. Cela donne une force incroyable, surtout lorsque ça vient de quelqu'un qui ne te laissera jamais tomber comme ton père, ta mère, ta sœur ou ton frère. C'est le plus beau cadeau que l'on puisse faire et recevoir dans la vie.»

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