Cet article fait partie des archives en ligne du HuffPost Québec, qui a fermé ses portes en 2021.

Une étude prouve que les misogynes qui pratiquent du cyberharcèlement sont des bons à rien

Le cyberharcèlement, passe-temps des «losers»
Teenage girl looking at cellphone
Getty
Teenage girl looking at cellphone

Les femmes se font souvent harceler en ligne.

Une étude de Pew datant de l’an dernier a démontré que les jeunes femmes entre 18 et 24 ans sont les premières cibles des harceleurs et des traqueurs.

Si on se demande qui s’adonnerait à ce genre de comportement, une étude de l’Université de New South Wales et de l’Université de Miami nous éclaire un peu plus sur les motivations de ces abuseurs de l’Internet.

En fait, il est prouvé que les hommes qui harcèlent les femmes en ligne sont des « losers » qui ne tolèrent pas que leurs comparses féminines soient meilleures qu’eux.

Les chercheurs Michael Kasumovic et Jeffrey Kuznekoff ont observé des sujets jouer à 163 parties de « Halo 3 », un jeu populaire qui permet d’interagir en direct sur Internet.

Ils ont analysé les conservations des joueurs et ont découvert que les joueurs mâles étaient plus méchants avec leur concurrentes féminines qu’avec les hommes. Leur attitude s’améliorait au gré de leurs performances.

L’étude soutient l’argument évolutif selon lequel les hommes au faible statut et aux performances faibles sont hostiles envers leurs compétitrices.

« Alors que les hommes se fient sur l’agressivité pour maintenir leur statut social dominant, une hostilité accrue des femmes par un homme de statut inférieur pourrait être un moyen d’ignorer la performance d’une femme et de supprimer sa ‘perturbation’ dans la hiérarchie », écrivent-ils.

Ils ajoutent que les femmes au statut élevé sont une « menace » aux hommes au statut inférieur, puisque « si les femmes sont attirées par la dominance, une femme au statut élevé n’aura pas tendance à être attirée par les mâles plus faibles qu’elles ».

Alors le fait d’être hostile envers une femme viserait à miner son estime personnelle, selon les auteurs, tout en confortant la perception de dominance de son propre agresseur.

Les mâles réputés plus dominants n’agissent pas de cette manière, puisqu’ils ne ressentent pas le besoin de descendre les autres, écrivent-ils.

Cette étude n’est pas la première à tracer un parallèle entre la théorie de l’évolution et le cyberharcèlement. Au moins, elle confirme ce dont nous nous doutions déjà : les hommes qui sentent le besoin de faire preuve de misogynie en ligne sont des « losers » dans la vie.

Cet article initialement publié sur le Huffington Post Canada a été traduit de l’anglais.

INOLTRE SU HUFFPOST

Le sexisme illustré par des pictogrammes

Les clichés sur le sexisme illustrés par des pictogrammes

Close
Cet article fait partie des archives en ligne du HuffPost Canada, qui ont fermé en 2021. Si vous avez des questions ou des préoccupations, veuillez consulter notre FAQ ou contacter support@huffpost.com.