C’est ironiquement alors qu’il vit l’un des étés les plus occupés de sa carrière que Guy Jodoin anime un gala Juste pour rire portant sur… la paresse.
L’homme venait de tirer sa révérence après 13 ans à la barre de Sucré salé l’an dernier, lorsque l’équipe du festival l’a approché pour piloter l’un de ses happenings annuels. Il n’était pas question, pour ce travailleur acharné, de refuser le défi et, par la suite, d’autres propositions sont arrivées : le contrat de porte-parole des magasins Super C, la nouvelle série Karl et Max avec Charles Lafortune, le film Ego Trip, l’animation du prochain gala Artis, etc. Vous comprendrez donc rapidement qu’être à la tête d’un spectacle où on cause nonchalance et fainéantise relève pour lui du contre-emploi.
«J’ai un peu figé quand on m’a dit que ça parlerait de la paresse, admet Guy Jodoin. J’avais l’impression qu’on s’écraserait un peu, que le gala serait lent. Mais, finalement, on s’est dit qu’on allait inverser l’énergie. Je risque donc de pogner les nerfs en me demandant pourquoi on m’a demandé de parler de la paresse! Avec cet angle, je pense qu’on a trouvé une bonne voie pour se rendre jusqu’à la fin de la soirée.»
Enfants, ados et… pâte à dents
Sur cette voie se succéderont aussi Philippe Laprise, qui évoquera le fait qu’il est impossible de procrastiner quand on est parent, Emmanuel Bilodeau, qui ventilera sur le laisser-aller des adolescents, Stéphane Fallu, qui enseignera à Jean-François Mercier comment être oisif, et Lise Dion, qui articulera son numéro autour de… la pâte à dents. «On va délirer un peu», promet Guy Jodoin. Réal Béland, Normand Brathwaite, Simon Gouache, Eddy King, Pierre Lebeau et Louis T seront également tous de la partie. En guise de finale, Jodoin et son ses troupes ont concocté une performance qui devrait mélanger humour, cinéma, théâtre et danse. «On ne sera pas vraiment dans un gala classique, signale Guy Jodoin. Ce sera ma propre couleur.»
Or, comment Guy Jodoin réagit-il lorsqu’il est lui-même confronté à la paresse des autres?
«Ça dépend du contexte, avance le meneur de jeu du Tricheur, à TVA. Il y a des endroits où on peut être paresseux. Mais si quelqu’un me dit qu’il fera quelque chose et qu’il n’est pas là, qu’il n’est pas au rendez-vous, qu’il n’est pas ponctuel, parce qu’il est paresseux, ça, j’ai plus de misère. Ça m’hérisse un peu…»
Le gala Juste pour rire de Guy Jodoin est présenté demain, 19 juillet, à 18h30 et 21h30, à la Salle Wilfrid-Pelletier de la Place des Arts.
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