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Gala Philippe Laprise: plein de belles surprises

Gala Philippe Laprise: plein de belles surprises
Éric Myre

L’irrigation du côlon de Rachid Badouri, la vasectomie de Dave Morissette, la balade en spyder de Philippe Laprise et Pierre Hébert : le gala Juste pour rire de l’orgueil, mené par un Philippe Laprise excité comme un gamin, a non seulement été le théâtre de quelques confessions gênantes, mais nous a surtout offert une panoplie de belles surprises, jeudi, à la Salle Wilfrid-Pelletier.

Le thème de l’orgueil était riche en possibilités, mais Philippe Laprise, lorsqu’on lui a proposé de s’attaquer à ce défaut, s’est montré réticent ; il aurait préféré, comme on s’en doute facilement, qu’on lui accole le péché de la gourmandise, dont a plutôt hérité André Sauvé. C’est ce que Laprise a raconté dans son efficace monologue d’ouverture.

«Je mange deux fois le poids d’André Sauvé à tous les jours au déjeuner, a-t-il plaidé. André, la dernière fois qu’il a mangé, c’était en 1991!»

Philippe Laprise était aux commandes de son tout premier gala Juste pour rire en carrière et était extrêmement heureux d’être là, ça paraissait. La tête d’affiche de VRAK est même venue saluer le public quelques minutes avant le début officiel du spectacle, alors que l’animateur de foule n’avait pas encore fini d’émettre ses consignes.

En guise de premier numéro, Philippe a relaté une savoureuse tranche de vie, ce combat de coqs qu’il entretient avec son beau-frère, à savoir lequel des deux épatera le plus les enfants le soir de Noël. De l’orgueil masculin à son meilleur!

Un peu plus tard, Laprise a également eu l’approbation des gens en détaillant comment Pierre Hébert et lui sont capables de faire les fous à motocyclette, en spyder. Rien de surprenant dans leur cas…

Du sexe et… Monsieur Latreille

Le jeune Pierre-Luc Pomerleau a exploité un angle qui n’a rien de bien original, celui de la fierté des hommes en ce qui a trait à la sexualité, mais il l’a fait avec brio et la salle a adoré, jusqu’à lui donner une ovation debout. Pour l’avoir vu à quelques reprises sur scène dans les dernières années, on peut affirmer que Pomerleau ne cesse de gagner en assurance et s’améliore d’une prestation à l’autre.

Pierre Hébert a été tordant avec ses souvenirs de magasinage d’une poussette, lorsque son amoureuse était enceinte. Une vendeuse au look s’apparentant à celui d’un crayon de plomb lui a éternué au visage, et le dentier de la dame a atterri sur lui. Le récit de son «attaque à dents armées» était absolument hilarant. Lui aussi a réussi à faire lever le parterre en sortant de piste.

«Quand tu vas à Deux filles le matin, tu es mieux de ne plus avoir d’orgueil» : c’est la philosophie de Guilaume Wagner en ce qui concerne l’amour-propre et le show-business. Écorchant au passage les Recettes pompettes d’Éric Salvail, Wagner a bifurqué vers le traitement médiatique accordé aux frasques de Luka Rocco Magnotta, soutenant que tous les psychiatres recommandaient de parler de lui le moins possible, mais que les journalistes s’entêtaient à montrer son visage et à décrire son crime. Une observation intéressante, qui valait le coup.

Réal Béland a sorti son personnage de Monsieur Latreille pour jouer un tour au téléphone à une dame qui était peu réceptive, mais qui a offert, malgré elle, un excellent moment d’humour. «Réal Béland ? C’est qui, ça?», a demandé la «victime», le plus sérieusement du monde, lorsque son interlocuteur s’est nommé. Le parterre de Wilfrid-Pelletier a alors explosé de rire.

Badouri, Chouinard et Morissette parfaits

On n’a pas trop compris le pourquoi de l’arrêt en coup de vent du comédien Jean-Carl Boucher, venu expliquer qu’il avait testé un sketch dans un bar avec Philippe Laprise, en juin, mais que la saynète n’avait finalement pas été retenue pour le gala de jeudi. La petite joute de ping-pong verbal des deux hommes n’était pas si drôle, n’a pas tellement levé, c’a été le maillon faible de la soirée. Dommage, parce que Boucher a un bon sens du timing et aurait pu tirer son épingle du jeu.

Les deux autres invités-surprise, Gino Chouinard et Dave Morissette, deux grands amis de Philippe Laprise, ont fait preuve d’une grande humilité en venant simplement s’asseoir à côté de leur hôte pour, ensuite, se lever à tour de rôle et distiller des épisodes embarrassants de leur vie. On a découvert que les deux vedettes de TVA possèdent d’indéniables qualités de stand up comiques. En plus de la vasectomie de Morissette, on a eu droit à plusieurs perles : Gino qui imite un ours méchant à Salut, Bonjour!, qui chute à vélo pendant le Grand Défi Pierre Lavoie ou qui se trompe de salon funéraire, Dave Morissette qui se fait confondre avec Deano Clavet par Marguerite Blais lors d’un voyage dans le Sud, etc. Leur compétition de «qui a le moins d’orgueil» était fort sympathique, mais s’éternisait un peu vers la fin.

Mario Jean a fait bonne figure avec sa tirade qui nous emmenait d’une fellation au volant à une visite au garage, à son dédain de l’entraînement au gym et du lever des poids («Je me lève le matin, c’est déjà assez!») à son aversion pour les douchebags.

Mais la première étoile de ce collectif sur l’orgueil revient sans contredit à Rachid Badouri, qui a illustré avec aplomb et émotion comment il a souffert pendant sa récente irrigation du côlon. Il fallait le voir, assis sur la chaise, les pieds surélevés pour évoquer les étriers qui donnaient à son infirmière «une vue panoramique sur [ses] deux timbits», on ne s’étonne pas que l’assistance ait croulé d’hilarité. Il a conclu le gala en beauté.

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