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Fusillade au Tennessee : la thèse d'un acte terroriste n'est pas exclue

Fusillade au Tennessee : la thèse d'un acte terroriste n'est pas exclue
CHATTANOOGA, TN - JULY 17: Laurie Norman is overcome with emotion as she pays her respects to those killed while visiting a memorial placed in front of the Armed Forces Career Center/National Guard Recruitment Office which had been shot up on July 17, 2015 in Chattanooga, Tennessee. According to reports, Mohammod Youssuf Abdulazeez, 24, opened fire on the military recruiting station on July 16th at the strip mall and then drove to an operational support center operated by the U.S. Navy and killed four United States Marines there, more than seven miles away, (Photo by Joe Raedle/Getty Images)
Joe Raedle via Getty Images
CHATTANOOGA, TN - JULY 17: Laurie Norman is overcome with emotion as she pays her respects to those killed while visiting a memorial placed in front of the Armed Forces Career Center/National Guard Recruitment Office which had been shot up on July 17, 2015 in Chattanooga, Tennessee. According to reports, Mohammod Youssuf Abdulazeez, 24, opened fire on the military recruiting station on July 16th at the strip mall and then drove to an operational support center operated by the U.S. Navy and killed four United States Marines there, more than seven miles away, (Photo by Joe Raedle/Getty Images)

Les enquêteurs du FBI nagent en plein mystère au lendemain de la fusillade qui a fait cinq morts, dont l'agresseur, jeudi à Chattanooga, au Tennessee. À la lumière de la tuerie et d'une relecture du parcours du suspect, les enquêteurs n'excluent pas la possibilité qu'il puisse s'agir d'un acte de « terrorisme intérieur ».

L'Américain de 24 ans d'origine jordanienne, né au Koweït, Muhammad Youssef Abdulazeez, aurait ainsi, selon cette hypothèse, échappé à la vigilance des services de renseignements américains.

Ancien étudiant en ingénierie à l'Université du Tennessee, le jeune homme était apparemment sans histoire. Mais, depuis le drame, les enquêteurs scrutent un déplacement qu'il a effectué en Jordanie, selon la presse américaine et Agence France-Presse. Il y a passé « près de sept mois l'an dernier », selon l'édition de vendredi du New York Times citant un haut responsable du renseignement requérant l'anonymat.

Les enquêteurs tentent de déterminer si le suspect est demeuré en Jordanie, au cours de cette période, ou s'il s'est rendu dans des pays voisins. Selon certaines informations non confirmées dans la presse américaine, le tireur se serait rendu au Yémen.

« Cette attaque soulève plusieurs questions », explique la source du New York Times, notamment celle de savoir s'il « était dirigé par quelqu'un ou si la propagande là-bas [en Jordanie] est suffisante pour le motiver » à passer à l'acte.

Les enquêteurs scrutent les données des ordinateurs, de son téléphone et de ses comptes sur les réseaux sociaux afin de déterminer s'il a pu entrer en contact avec des organisations terroristes.

Prudente, la Maison-Blanche s'est contentée de dire que les enquêteurs étudiaient plusieurs pistes au sujet des motivations du tireur.

Le maire de Chattanooga, Andy Beke, estime que le « calendrier » de l'attaque, qui a eu lieu au dernier jour du ramadan, est conforme aux appels du groupe armé État islamique (EI) qui demande à ses disciples d'attaquer les pays occidentaux de l'intérieur.

« Nous n'avions de manière certaine aucune indication [permettant de signaler] qu'il était une menace ou qu'hier il allait se passer quelque chose », M. Beke, précisant que sa ville ne présentait aucun problème de radicalisation de sa communauté musulmane.

Muhammad Youssef Abdulazeez aurait lancé un blogue sans toutefois présenter de signe de radicalisation ou de menace. « La vie est courte et amère » et les musulmans ne devraient « pas laisser passer l'occasion de se soumettre à Allah », a-t-il par exemple récemment écrit, selon le site américain spécialisé SITE.

Dans l'album des finissants de son école secondaire, il a également rédigé ce commentaire : « mon nom déclenche des alertes à la sécurité nationale. Et le vôtre? »

Le suspect n'avait eu aucun démêlé avec la justice avant avril dernier. Il a, à ce moment, été arrêté pour conduite en état d'ébriété alors que la consommation d'alcool est contraire aux préceptes de l'islam.

Muhammad Youssef Abdulazeez a tué quatre militaires américains, jeudi, avant d'être lui-même abattu par la police. Il a ouvert le feu dans un bureau de recrutement des Marines avant d'aller faire de même dans un centre de réservistes.

INOLTRE SU HUFFPOST

Le tireur du Tennessee s’appellait Muhammad Youssef Abdulazeez.
Il avait 24 ans et vivait à Hixson, à quelques kilomètres de Chattanooga, où il a abattu quatre personnes et blessé au moins deux autres personnes.
Plusieurs médias rapportent qu’il était originaire du Koweït.
AP
Mais il n’a pas encore été confirmé s’il était devenu citoyen américain depuis.
Le tireur disposait de « plusieurs » armes
AP
Il aurait tiré depuis son véhicule en direction d’un centre d’achats et se serait ensuite dirigé vers un centre de réservistes de la marine américaine à Chattanooga, au Tennessee.
Les incidents sont considérés comme un « acte de terrorisme intérieur ».
AP
C\'est du moins ce qu\'a dit le procureur général Bill Killian, jeudi, en conférence de presse.
La fusillade de Chattanooga pourrait être reliée à l’État islamique.
Capture d\'écran
Mais impossible de confirmer pour l’instant si Muhammad Youssef Abdulazeez est un jihadiste ou si un compte Twitter tente de s’attribuer le mérite du meurtre de quatre Américains.
Il est mort.
AP
Les autorités n’ont pas encore confirmé s’il avait été abattu ou s’il s’était suicidé.

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