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Faut-il craindre une bulle immobilière au pays? (VIDÉO)

Doit-on craindre une bulle immobilière? (VIDÉO)

Une baisse du taux directeur par la Banque du Canada, une autre, fait craindre des soubresauts du marché immobilier. Certains analystes évoquent la possibilité d'une bulle pour Vancouver et même Toronto.

Un texte de Maxime Bertrand

Martin Turcotte, un résidant de Longueuil, est sur le point de finaliser l'achat d'une maison. La Banque du Canada vient de lui donner un petit coup de pouce en abaissant son taux directeur, mercredi, d'un quart de point de pourcentage, à 0,5 %.

« C'est certain que ça tombe vraiment pile-poil, déjà que j'avais un bon taux avec mon courtier et en plus c'est encore plus bas, c'est parfait. C'est sûr que j'avais déjà pris la décision de prendre un taux variable, donc, ça m'avantage. » — Martin Turcotte, un acheteur

Baisse des taux

Toutes les grandes banques ont déjà réduit leurs taux préférentiels de 0,15 point de pourcentage, à 2,7 %. Une bonne nouvelle, selon Paul Cardinal, le directeur du service analyse du marché à la Fédération des chambres immobilières du Québec.

« Ça risque d'avoir un impact positif, bien sûr, sur l'accession à la propriété. » — Paul Cardinal, directeur à la FCIQ

Depuis quelques mois déjà, on sent que les consommateurs reprennent confiance. À preuve, de janvier à juin, le nombre de ventes de propriétés affiche une hausse de 10 % à Montréal comparativement à la même période l'an dernier.

À Toronto, l'augmentation est de 12 %, à Vancouver, les transactions ont fait un bond de 30 %.

Mais si la baisse du taux directeur est une bonne nouvelle pour Montréal, où le marché est stable, elle peut être annonciatrice du pire à Toronto et à Vancouver, c'est ce que croit Dominique St-Pierre, le directeur principal pour la région du Québec chez Royal LePage.

« Le marché est déjà en surexcitation au moment où on se parle, alors le fait d'abaisser le taux directeur [...] c'est le même principe que de mettre de l'huile sur un feu qui est déjà ardent. [...] C'est notre crainte principale, qu'il y ait une bulle qui se forme. » — Dominique St-Pierre, directeur principal pour Royal LePage

Peut-on parler d'une bulle?

Une bulle est possible, surtout si les investisseurs continuent à acheter des maisons, dont le prix ne cesse d'augmenter. Payer 1 million de dollars pour une résidence unifamiliale dans certains quartiers de Vancouver n'est pas hors norme.

« Les prix à Vancouver sont plus que le double [de] ce qu'ils sont présentement à Montréal », soutient Dominique St-Pierre.

Pas de panique, rétorque l'économiste Robert Hogue, de la Banque Royale. Ceux qui peuvent se permettre des demeures aussi chères sont souvent des étrangers ou de nouveaux arrivants.

« Ce sont des acheteurs qui sont fortunés, puis là encore, je ne partage pas nécessairement l'avis que c'est une bulle parce que si on parle d'une bulle, évidemment, un jour, elle va crever. » — Robert Hogue, économiste à la Banque Royale

La Banque du Canada ne croit pas non plus qu'il y ait de bulle. Elle estime plutôt que le marché va se rééquilibrer. Mais la situation pourrait se compliquer sérieusement si, malgré tout, le pays s'enfonçait dans une récession.

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