QUÉBEC - La pluie n'allait pas empêcher les amoureux de la chanson française de venir entendre Patrick Bruel sur les plaines d'Abraham mardi. Surtout pas un 14 juillet, pardi!
Après une intro un peu mélodramatique avec un décompte et des images de sa carrière, Patrick Bruel et ses musiciens se sont lancés d'entrée de jeu dans un Place des grands hommes en version accélérée. Dès les dernières paroles, la foule chantait en choeur ce grand succès du chanteur français.
«Je sais bien que je l'ai trop dit, mais je le vous dis quand même: le Québec, je vous aime» , a-t-il lancé avant d'entonner J'te le dis quand même. Encore là, la foule a repris le refrain dans un choeur puissant. «Mais j'trouve pas de refrain à notre histoire...»
Idem en fin de soirée sur la belle Qui a le droit? que le chanteur n'a pas eu à terminer, enterré par des milliers de voix à l'unisson. Sans oublier le fameux Casser la voix, où le chanteur s'est permis un bain de foule, alors que la foule s'occupait du refrain.
Le chanteur, qui entretient une longue histoire d'amour avec le Québec, s'est dit heureux d'avoir finalement trouvé une date disponible pour accepter l'offre répétée du Festival d'été de Québec. Il souhaitait revenir depuis son passage sur les plaines d'Abraham en 2008 pour le 400e de la ville de Québec. «Et ce ne sont pas quelques gouttes de pluie qui vont nous gâcher la fête», a-t-il lancé pour encourager la foule. Heureusement, la pluie à cessé en milieu de soirée... avant de revenir en force au moment du deuxième rappel.
Avant Maux d'enfants, les festivaliers ont eu droit à un court-métrage mettant en vedette un Patrick Bruel qui tente de venir en aide à une jeune fille qui, à l'image d'Amanda Todd, fait défiler des affiches où elle raconte être intimidée. «Parce que le harcèlement touche aujourd'hui un jeune sur cinq, voici Maux d'enfants», a expliqué le chanteur. Si l'intention est louable, musicalement, le résultat est discutable.
Pour Alors, regarde, quatre danseurs de breakdance de l'école de danse Studio Party Time, de Québec, sont venus rejoindre Patrick Bruel sur la scène. «Cet après-midi, on ne se connaissait pas», a lancé le chanteur, en expliquant qu'il avait souhaité des danseurs locaux.
Généreux, le chanteur a aussi fait une place sur scène à deux autres artistes québécois. Alex Nevsky est venu chanter en duo son succès On leur a fait croire. Malgré un petit problème de micro au début de la performance, et quelques oublis de paroles, la foule s'est rapidement laissée gagner par les «papapapapapa».
En après-midi, Patrick Bruel a admis peu connaître le chanteur québécois, mais a dit avoir été charmé par sa chanson.
Bruel connaissait mieux son autre invitée, la jeune chanteuse québécoise Charlotte Godin. Les deux se sont côtoyés quand le chanteur a été coach à La Voix. La jeune femme a joliment repris en duo J'te mentirais avec le chanteur de charme.
Ariane Moffatt en première partie
Ariane Moffatt est venu faire son «baptême des plaines en solo» pour chauffer les planches en attendant Patrick Bruel.
Des spectateurs, déjà nombreux malgré une pluie fine, sont venus écouter Je veux tout, Poussière d'ange et Réverbère vêtus de leur poncho.
L'endroit avait une signification pour la chanteuse, qui a confié avoir découvert sa vocation en assistant à un spectacle sur les plaines d'Abraham, juchée sur les épaules de son père.
Ariane Moffatt a surpris ses fans en interprétant In the Air Tonight. D'abord au synthé, la chanteuse est allée s'installer à la batterie pour reprendre le fameux solo de drum de Phil Collins. Un rêve d'enfance, peut-être.
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