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Essai Routier Lexus RC F 2015 : Comment aimer conduire une Lexus (PHOTOS/VIDÉO)

Essai Routier Lexus RC F 2015 : Comment aimer conduire une Lexus (PHOTOS/VIDÉO)

Les mordus de l'automobile le savent, les voitures Lexus, division haut de gamme de Toyota, ne sont généralement pas un modèle d’émotions et de plaisir de conduite. Il est vrai qu’elles font preuve d’une finition incomparable, mais leur conduite est, plus souvent qu’on le souhaiterait, soporifique. C’est ce dont j’étais aussi persuadé jusqu’à ce que je mette la main sur le volant de la Lexus RC-F.

Cette fois, frissons et plaisirs faisaient partie de mon vocabulaire tout au long de ma période d’essai. En fait, et ne le dites pas trop fort au risque de me faire passer pour un paresseux, il m’arrivait de prendre la voiture pour me rendre à l’épicerie située à quelques centaines de mètres de la maison, uniquement pour en apprécier la conduite et le son.

Alors oui, je peux l’affirmer maintenant haut et fort, il est possible d’avoir du plaisir au volant d’une Lexus. Et même beaucoup de plaisir.

Un look d’enfer

Dès le premier coup d’œil, la RC-F affiche son intention : déclinaison sportive extrême de la RC plus standard, elle-même version coupé de la Lexus IS, la RC-F affiche une personnalité musclée et dynamique. Son long capot plongeant se terminant par l’imposante calandre en sablier de la marque est particulièrement édifiant.

La grille noire cerclée de chrome, massive et athlétique, est entourée de blocs optiques mettant à profit la multiplicité des lumières à D.E.L. On a même divisé les phares en trois portions pour donner à la RC-F un regard presque vivant.

À l’arrière, les feux sont aussi fortement froncés, mais suffisamment affilés pour ne pas trop en imposer par leur présence. La trouvaille : un ensemble aérodynamique digne des formules un, avec des déflecteurs et une silhouette globalement agressive. Autre trouvaille, l’aileron arrière, escamotable manuellement ou automatiquement à compter de 80 kilomètres à l’heure, est entièrement fait de fibre de carbone apparente. Même chose pour le toit, ce qui confère non seulement un style unique, mais aussi une légèreté à l’ensemble.

Le cockpit est conçu pour accueillir le pilote et ses passagers en tout confort. Notez au passage l’usage du mot cockpit, qui désigne mieux l’environnement sportif mis de l’avant par Lexus pour la maîtrise de ce puissant véhicule. On n’a pas pour autant négligé la qualité de finition ou le confort, mais tout est définitivement centré vers une conduite dynamique.

Tout… sauf l’ergonomie de la console centrale où se situent les contrôles du système multimédia. Une abondance de boutons embrouille parfois notre esprit, mais c’est surtout le petit écran tactile qui permet de naviguer sur l’écran du bout des doigts qui dérange. Il nous force trop souvent à jeter un œil de son côté, ce que l’on souhaite le moins possible avec une voiture aussi performante.

Un bon mot, que dis-je, un mot d’exception pour le confort des sièges. Sportifs à souhait, ils affichent un indéniable support dans toutes les positions, et avec tous les types de conduite. Alors que normalement une voiture sport oblige à certains compromis sur le séjour longue durée, la Lexus RC-F n’offre qu’une seule qualité : le confort. Quelques centaines de kilomètres dans la même journée m’ont permis de le constater par moi-même. Ô surprise, il est même possible de glisser aux places arrière deux passagers pas trop exigeants. On doit parfois faire le compromis sur l’espace disponible, mais on peut fort bien s’en contenter dans certaines circonstances.

Et double joie, la qualité sonore du système Mark Levinson est au-delà des attentes. On se croirait dans une véritable salle de concert et je me suis senti obligé de le monter à plein volume pour en apprécier la qualité… et pour masquer mes propres talents de chanteur.

Petit détail amusant : notre voiture d’essai était d’une spectaculaire couleur orangée qui, en plus du style, contribuait à faire tourner les têtes. Certains m’ont sans doute confondu avec les cônes orange de la route puisque, même si je respectais les limites de vitesse (je suis d’autant plus vigilant à cela quand je conduis une voiture aussi voyante), il m'est arrivé à plus d’une reprise de me faire coller le long de la route par des patrouilleurs désireux de vérifier mes papiers… et de me faire parler un peu de l’auto.

Performances à gogo

La beauté de la Lexus RC-F, et ce qui donne véritablement des frissons de plaisir, c’est le moteur : un engin atmosphérique V8 de 5,0 litres qui développe la bagatelle de 467 chevaux et 389 livres-pied de couple, le tout jumelé à une boite automatique 8 rapports avec passage manuel des vitesses au volant. Bref, en quelques mots, une véritable bombe qui, malgré la lourdeur relative de la voiture, réussit tout de même le 0-100 kilomètres à l’heure en 4,4 secondes selon le manufacturier, 4,6 secondes selon nos propres essais.

Ce qui distingue la RC-F toutefois, ce sont ses modes de conduite variables qui permettent littéralement de moduler la voiture selon nos besoins. Ainsi, pour assurer une trajectoire plus précise, la RC-F utilise un différentiel à répartition vectorielle de couple (TVD). Simplement expliquée, la voiture distribue le couple en fonction du type de conduite choisie : Standard, pour un équilibre entre performance et stabilité; Slalom, pour mettre l’accent sur une meilleure réponse aux changements de direction; et Track, pour un comportement en virage optimal en pilotage à accélération constante.

Un autre système baptisé Système de gestion intégrée de la dynamique du véhicule (VDIM) avec mode sport modifie le degré d’intervention des systèmes de sécurité et de stabilité, en plus des freins ABS et de la direction. L’idée ici est de permettre au conducteur de décider à quel point il faut avoir le contrôle du véhicule. Il y a donc le mode Normal, le mode Sport, le mode Expert et le mode Off.

Il est également possible de choisir entre quatre modes de conduite : Eco (pour une meilleure économie de carburant, un mode qui est le bienvenu dans un véhicule avec un moteur V8), Normal, Sport et Sport S+. Les deux derniers augmentent le dynamisme du véhicule de façon notable.

À noter que les freins sont aussi extrêmement sensibles, et d’une redoutable précision même en freinage d’urgence.

La véritable faiblesse de la Lexus RC-F réside probablement dans sa lourdeur relative. En entrée de virage, elle exige un peu de doigté pour en assurer la parfaite maîtrise. Comme concurrente directe de la BMW M4, par exemple, elle la surpassera en puissance brute, mais la BMW aura un léger avantage en courbe. La Lexus affiche cependant un plus grand confort.

On ne peut passer sous silence la longue liste d’accessoires de sécurité (détecteur de changement de voie, avertisseur d’angle mort, système de surveillance et d'avertissement de collision, etc.) qui équipe la voiture, tout comme les équipements de confort (système audio haut de gamme, navigation, sièges chauffants et ventilés) qui confirment la vocation de la Lexus.

J’aime quand les manufacturiers évoluent dans la bonne direction. Avec autant de puissance, un look d’enfer, et une voiture aussi polyvalente que la RC-F qui tient autant du coupé de luxe que de la bête sportive, Lexus a définitivement fait un pas en avant. Non, un véritable pas de géant…

Lexus RC F 2015

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