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Crise d'Oka : retour sur les événements d'il y a 25 ans en photos

Retour sur la crise d'Oka en 17 photos

C'était il y a 25 ans. Une mésentente sur l'agrandissement d'un terrain de golf a dégénéré en crise qui a duré 78 jours et transformé les relations entre Autochtones et non-Autochtones. Retour en photos sur les événements de 1990.

MARS 1990
Ellen Gabriel
Des Mohawks dressent une barricade sur un petit chemin de terre inutilisé l'hiver. Le club de golf veut agrandir son terrain de neuf trous sur les terres revendiquées par les Mohawks, où se trouve un cimetière ancestral.
11 JUILLET 1990
PC/Paul Chiasson
À la demande du maire d'Oka, Jean Ouellette, la Sûreté du Québec lance un assaut raté contre les Mohawks. Ils érigent une deuxième barricade sur la route 344, qui traverse le territoire de Kanesatake. Le caporal Marcel Lemay, de la SQ, est atteint mortellement au thorax.
KORLCC
Solidarité à Kahnawake, sur la Rive-Sud : des Mohawks bloquent l'accès du pont Mercier quelques heures avant l'assaut policier à Kanesatake.
KORLCC
L'équipe de la station de télévision CTV arrive par la voie des eaux à Kahnawake. Les policiers de la SQ bloquent tous les accès à la réserve.
12 JUILLET 1990
PC/Ryan Remiorz
Le ministre des Affaires autochtones du Québec, John Ciaccia, se rend derrière les barricades de Kanesatake. Il est accueilli par Ellen Gabriel, porte-parole de la communauté. John Ciaccia a vertement critiqué l'intervention policière et le rôle du maire.
PC/Ryan Remiorz
Le conflit s'enlise dans des négociations intermittentes avec différents représentants de la communauté mohawk. La route 344 demeure fermée.
KORLCC
Sur la route 232, des Mohawks de Kahnawake observent les citoyens de Châteauguay qui manifestent leur mécontentement.
Ellen Gabriel
Le mouvement prend de l'ampleur. Plusieurs Premières Nations du Canada et des États-Unis prennent la route pour appuyer leurs frères et soeurs de Kanesatake.
8 AOÛT 1990
PC/Paul Chiasson
Des Warriors patrouillent dans le territoire de Kanesatake. Le gouvernement fédéral de Brian Mulroney nomme un médiateur le juge Allan B. Gold. Le premier ministre du Québec, Robert Bourassa, invoque la Loi sur la défense nationale pour recourir à l'armée.
20 AOÛT 1990
KORLCC
Quelque 3000 militaires sont déployés à Kahnawake et à Kanesatake. Ils remplacent les policiers de la SQ épuisés après 41 jours de siège.
PC/Bill Grimshaw
À quelques mètres de la barricade de Kanesatake, un Métis du Québec pose un geste de solidarité et de paix en déposant une plume dans le canon d'un tank de l'armée.
PC
Confrontation entre un militaire et un Warrior à Kanesatake.
KORLCC
Après 58 jours, le pont Mercier est rouvert.
KORLCC
Une saisie menée par l'armée sur l'île de Tekakwita à Kahnawake provoque une flambée de violence. Des dizaines de Mohawks sont blessés ainsi que 10 soldats.
KORLCC
Quelques jours avant la fin du siège, le révérend Jesse Jackson se rend à Kahnawake. Le gouvernement du Québec va le remercier pour son geste, mais aussi l'informer de l'immédiateté du dénouement de la crise.
PC/Bill Grimshaw
Isolés et assiégés, les Warriors de Kanesatake, dont celui que l'on surnomme Noriega, se rendent après 78 jours de siège.
PC/Ryan Remiorz
Des dizaines de Mohawks seront arrêtés. Après un procès très médiatisé, trois seront condamnés à des peines de moins de cinq ans. Parmi les Blancs ayant participé aux émeutes de Châteauguay, 15 seront condamnés à verser 500 $ à un organisme de charité.

L'été indien aura coûté 60 millions de dollars aux Forces canadiennes et 150 millions au gouvernement du Québec. À Kanesatake, le gouvernement fédéral achète les terres controversées pour près de 3 millions, soit 20 fois la valeur des terres avant la crise. Le promoteur et la municipalité se partageront le montant.

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