QUÉBEC - Au moins 36 personnes ont été victimes de profilage politique de la part de la police de Québec durant le Printemps érable de 2012.
La Commission des droits de la personne et des droits de la jeunesse a déposé vendredi une poursuite en leur nom devant le Tribunal des droits de la personne contre la Ville de Québec et son service de police.
Les 36 personnes ont été arrêtées lors d'une manifestation féministe pacifique contre la hausse des frais de scolarité au mois d'avril 2012.
«L'intervention policière auprès de manifestants pacifiques qui ne présentaient aucun véritable danger pour la sécurité publique ainsi que les méthodes policières utilisées ont eu pour effet de réprimer de façon disproportionnée les droits fondamentaux des victimes», écrit la Commission des droits de la personne dans un communiqué.
Dans sa demande au Tribunal, la Commission écrit que l'intervention «constituait une forme de profilage politique qui visait notamment à décourager de futures manifestations».
La Commission demande au Tribunal de condamner la Ville de Québec à verser à chacune des victimes la somme de 6 000 $ en guise de dommages moraux et punitifs.
C'est la première fois que la Commission soumet une cause de profilage politique au Tribunal.
INOLTRE SU HUFFPOST