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Essai Routier Nissan 370Z Nismo : sportive de tous les jours (VIDÉO/PHOTOS)

Essai Routier Nissan 370Z Nismo : sportive de tous les jours (VIDÉO/PHOTOS)

Elle fait tourner les têtes, c’est une évidence, la Nissan 370Z Nismo. Alors que je croyais au contraire qu’elle passerait plutôt inaperçue, rarement ai-je eu autant de questions sur une voiture et son contenu. Il faut dire que la Z, peu importe sa déclinaison, a du charme et du chien, et qu’elle en a encore plus en version vitaminée Nismo.

Déjà, la seule version originale de la Z n’est pas un véhicule facile et demande une certaine adaptation au style de conduite. La voiture a une bonne tenue de route, à condition de la pousser dans ses retranchements de voiture sportive. Autrement, bien qu’amusante, elle est exigeante. Ce qui, pour une conduite de tous les jours, nécessite un peu de sacrifice.

Nissan 370Z Nismo

La version Nismo (précisons ici que Nismo est une abréviation de Nissan Motorsport, tiré directement de la division sportive du manufacturier japonais), elle est tout cela, mais en ajoutant quelques données de plus. On ne devient pas Nismo si on n’offre pas un peu plus de souffle à une voiture déjà fortement sportive.

Une allure de bête méchante

Je l’ai dit et le répète sans crainte, malgré ses lignes spectaculaires, jamais je n’aurais cru que la 370Z Nismo attirerait autant les regards. Il faut dire que nous la voyons depuis longtemps, elle qui sillonne les routes de l’Amérique depuis plus d’une décennie. Le look guerrier de notre version d’essai lui apporte cependant une allure plus distinctive. Un peu comme ces gens qui entrent dans un endroit public et vers qui tous les regards se tournent, tellement ils respirent la confiance en eux. Ce genre de personne ferait la paire à merveille avec la petite Nissan Nismo.

Physiquement, la 370Z Nismo reprend là où ses sœurs coupées ont laissé : une voiture stylée, à la voie très large et à l’empattement tout aussi étendu pour assurer une tenue de route saine et sans surprise. Le centre de gravité abaissé contribue aussi à cette exceptionnelle conduite. Hélas, pour abaisser le centre de gravité il a aussi fallu abaisser la position de conduite. Pour y prendre place, il faut donc s’y glisser en se pliant soi-même fortement. Le résultat est moins gracieux à la sortie si, comme moi, vous avez un peu augmenté votre taille de jeunesse au fil des ans.

Pour distinguer cette Nismo des autres, on lui a insufflé une allure aérodynamique qui la rend proche des voitures les plus sportives. Les bas de caisse latéraux lui confèrent un style surbaissé, surtout avec des teintes contrastantes comme sur notre version d’essai.

Quant aux parties avant et arrière, on en a aussi modifié l’aérodynamisme, histoire de lui donner un petit peu plus de gueule. Le déflecteur arrière, par exemple, vient compléter à merveille la silhouette d’exception de la voiture, surtout avec son double échappement surdimensionné.

Le coupé sport bénéficie de jantes de 19 pouces au design remarquable, de freins remaniés avec étrier de couleur bien visible, et de suspensions abaissées qui collent la voiture littéralement à la chaussée.

Quant à l’habitacle, il possède lui aussi quelques caractéristiques uniques notamment la présence de sièges Nismo au support digne de mention. Même si ces derniers sont aussi plus sportifs que les sièges traditionnels, ils ne compromettent pas du tout le confort des occupants.

Le volant, recouvert d’Alcantara tout comme les intérieurs de porte, vient compléter un habitacle bien fini. Il faut cependant avouer que le design intérieur aurait bien besoin d’un second souffle. Autant les lignes de la voiture sont épurées et gracieuses, autant la planche de bord est chargée et étriquée, et l’écran d’affichage central qui abrite le GPS est rempli de boutons en tout genre, ce qui rend complexe son usage sans s’y attarder visuellement, en quittant la route des yeux.

Une habitude que l’on ne veut évidemment pas prendre lorsqu’on est au volant, surtout d’une voiture de performance. Avouons que les commandes vocales se sont avérées efficaces, malgré le bruit ambiant plutôt insistant, surtout sur une chaussée accidentée ou à vitesse d’autoroute.

Propulsion efficace

La Nissan Z Nismo se veut une bête de route que l’on peut dresser pour la piste. Mécaniquement, elle reprend le moteur V6 de 3,7 litres des autres versions, mais y ajoute quelque 18 chevaux, pour un total de 350. Un ajustement obtenu seulement en modifiant légèrement le mappage du moteur, gracieuseté de la division performance de Nissan.

Cette mécanique est jumelée à une boite de vitesse manuelle à six rapports à la course de levier plutôt courte. Les changements peuvent donc se faire avec une certaine célérité pour en tirer le maximum. Un bon point aussi, la boite de vitesse est dotée du synchroRev Match ce qui est le mécanisme le plus intéressant pour vous faire croire que vous êtes le pilote de course que vous souhaitez devenir.

Concrètement, il s’agit d’un système qui, en rétrogradation, garde votre régime moteur à son niveau maximal pour assurer une bonne transition des vitesses. Une espèce de talon-pointe automatisé quoi!

Des échappements surdimensionnés et surtout une suspension calibrée plus fermement complètent les caractéristiques uniques de la Nissan 370Z Nismo. Ce dernier point rend tout de même la randonnée un peu moins confortable dans certaines conditions. Il suffit de traverser un passage à niveau pour ressentir avec insistance les réglages différents de la voiture.

Les freins, quant à eux, sont de dimensions améliorées face à la version de base et permettent des arrêts impromptus réalisés avec aisance. Ils exigent toutefois une certaine adaptation de la pédale.

Quant à la direction, elle est précise et amusante. Même en slalom, en poussant la machine un peu, elle se laisse mener avec une aisance déconcertante. Il faut tout de même se garder une certaine gêne, la 370Z étant une propulsion qu’il faut apprendre à maitriser. Certains virages excessivement agressifs nécessitent en effet l’intervention fréquente du contrôle de traction. Un problème fort amusant pour quiconque aime ce type de conduite.

Petit détail aussi, la visibilité à bord de la Z n’a rien d’exceptionnelle. Les angles morts latéraux sont difficiles à maitriser, et l’étroitesse de la glace arrière vient accentuer cet espace sans vision. La prudence est donc de mise.

La toute première fois que j’ai mis la clé dans le contact du Nissan Z, il s’agissait d’une simple version de base, et il m’a fallu quelques jours pour me faire à la conduite. C’était, il faut le dire, il y a plusieurs années.

Aujourd’hui, malgré son caractère agressif très bien assumé et ses compétences dynamiques plus efficaces que jamais, la Nissan Z ne m’intimide plus. Tout comme elle ne devrait plus intimider personne tant ses capacités de conduite sont agréables.

L’accès y est difficile, le confort relatif et l’espace de chargement symbolique, mais si vous cherchez une sportive digne de ce nom à un prix tout aussi digne de mention (la version de base vaut 31 500$ alors que la Nismo se détaille à 49 500$ environ), la Nissan Z pourrait bien vous sourire.

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