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Les psychologues favorables à une couverture plus large des psychothérapies par la RAMQ

Pour une couverture plus large des psychothérapies
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La présidente de l'Ordre des psychologues du Québec, la Dre Christine Grou, accueille favorablement l'avis sur l'accès équitable aux services de psychothérapie de l'Institut national d'excellence en santé et en services sociaux (INESSS).

Cet avis de l'INESSS, commandé par le gouvernement libéral de Philippe Couillard et rendu public mercredi, préconise que les traitements de psychothérapie soient couverts par la Régie de l'assurance maladie du Québec (RAMQ). L'INESSS conclut que la psychothérapie est aussi efficace que la médication, que ses effets bénéfiques durent plus longtemps et que ses coûts sont moindres pour la société.

« Ça fait longtemps qu'on sait que la psychothérapie est efficace pour traiter les troubles mentaux, que c'est peu coûteux, et que les effets à long terme durent plus longtemps que ceux de la médication », explique la Dre Grou en entrevue à l'émission 24/60.

Selon elle, l'avantage de la psychothérapie est qu'elle introduit des changements quant aux façons de penser de la personne, de ses comportements et de sa gestion des émotions.

Un système à deux vitesses

Celle qui a oeuvré comme chef de discipline de psychologie à l'Institut universitaire en santé mentale de Montréal déplore l'accès aux services de psychothérapie à deux vitesses au Québec.

« Toutes les personnes qui sont touchées par un problème de santé mentale, peu importe leur revenu, devraient pouvoir bénéficier de services de psychothérapie. »

— Dre Christine Grou

Actuellement, certains psychologues oeuvrent dans des établissements publics et parapublics comme les CLSC, les hôpitaux ou les milieux scolaires. Mais tous n'ont pas accès à leurs services, couverts par le RAMQ, et les listes d'attentes peuvent parfois être longues. Les patients doivent donc se tourner vers le privé, et plusieurs n'en ont pas les moyens.

La Dre Grou croit cet aspect financier freine l'accès à la psychothérapie pour beaucoup de personnes. « Il y a des gens qui ont des problèmes de santé qui n'y vont pas parce qu'ils n'ont simplement pas les moyens », croit-elle.

De surcroît, pour la présidente de l'Ordre des psychologues, inclure de tels services dans la couverture de la RAMQ permettrait, en fin de compte, à la société de faire des économies.

« Les problèmes de santé mentale sont un des premiers facteurs d'absentéisme au travail, par exemple. Et cela rend les personnes dysfonctionnelles, donc ça se répercute sur les familles, ça se répercute sur le système qui entoure la personne », souligne-t-elle.

Suivre l'exemple de l'Australie et du Royaume-Uni?

Ailleurs dans le monde, l'Australie et du Royaume-Uni proposent déjà des traitements psychologiques gratuits et accessibles à tous.

La Dre Christine Grou estime que ces programmes sont excellents, mais qu'ils ne sont peut-être pas entièrement applicables au Québec.

En Australie, par exemple, un patient doit dans un premier temps obtenir une référence d'un médecin. Or, comme ici, tous n'ont pas accès à un médecin de famille, d'autres solutions pourraient être privilégiées. « Peut-être qu'il y a une partie du modèle qui est importable, mais peut-être pas la totalité », conclut-elle.

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