La Nouvelle-Écosse modifie sa Loi sur les alcools pour permettre aux Néo-Écossais de se faire livrer chez eux des vins achetés dans d'autres provinces.
Jusqu'ici, les Néo-Écossais devaient passer par la régie provinciale des alcools pour obtenir des vins canadiens qui ne sont pas disponibles dans leur province.
« Je suis heureuse d'ouvrir nos frontières pour aider à créer un libre marché pour les vins canadiens et j'espère que d'autres provinces vont nous imiter », a déclaré la ministre responsable des alcools, Diana Whalen, en annonçant cette mesure au vignoble Benjamin Bridge où elle s'était rendue.
La ministre note que l'industrie canadienne du vin a beaucoup évolué. Les consommateurs, dit-elle, veulent avoir la possibilité de commander leurs vins directement auprès des nombreux vignobles qui sont apparus dans divers coins du pays, dont la Nouvelle-Écosse.
Les Néo-Écossais peuvent dorénavant importer des vins d'autres provinces pour leur consommation personnelle si les conditions suivantes sont réunies:
- le vignoble qui a produit le vin détient un permis qui l'autorise à produire et à vendre du vin -au moins 85 % du vin dans les bouteilles importées est dérivé de fruits produits dans la province d'origine et les 15 % restants produits ailleurs au Canada -le consommateur achète le vin auprès du vignoble qui l'a produit
La nouvelle a été applaudie par l'Association des vignerons canadiens. « La réduction des barrières pour les consommateurs qui achètent directement leurs vins canadiens [auprès des vignobles] est critique pour permettre à notre industrie de grandir », a affirmé Dan Paszkowski, PDG de l'Association.
Un point de vie auquel Jean-Benoît Deslauriers, de Benjamin Bridge, dans la vallée d'Annapolis, fait écho. Il espère que la mesure néo-écossaise sera imitée au Québec et en Ontario, les deux plus grands marchés au pays.