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Ce joueur de soccer devrait gagner un Oscar (VIDÉO)

Ce joueur de soccer devrait gagner un Oscar (VIDÉO)

Décidément, cette Copa America 2015 n'aura pas été celle d'Edinson Cavani. Après avoir pris la Jamaïque pour une "équipe africaine" en début de tournoi, et alors qu'il n'y a pas inscrit le moindre but, l'attaquant uruguayen a reçu un carton rouge bien malheureux lors de l'élimination de son pays contre le Chili en quart de finale mercredi (0-1).

Après avoir d'abord reçu un carton jaune pour avoir contesté avec virulence une décision arbitrale en première mi-temps, le joueur du PSG a reçu un second carton jaune synonyme d'exclusion à la 63e minute. Mais celui-ci est tout simplement risible.

Edinson Cavani a en fait répondu à une provocation d'un défenseur chilien –qui lui avait mis un doigt dans les fesses– d'un geste presque anodin de la main : Gonzalo Jara a alors fait mine d'être blessé au visage et s'est écroulé, dupant l'arbitre de la rencontre.

Hors de lui, "El Matador", dont le père a été impliqué dans un accident de la circulation mortel en Uruguay cette semaine, a dû être maîtrisé par ses coéquipiers.

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"Nous avons joué notre jeu, mais avec un joueur en moins, c'était plus difficile: on ne peut pas exclure un joueur qui n'a pas fait de faute, l'a défendu en conférence de presse Oscar Tabarez, le sélectionneur de l'Uruguay. C'était une provocation. Quand on arrive à ce stade d'un tournoi, il faut les meilleurs arbitres et agir de même avec les deux équipes: en première période, le Chili a fait sept-huit fautes qui auraient mérité un avertissement", a-t-il regretté.

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Stress émotionnel
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"Le risque principal est le stress émotionnel qui s'accumule au cours des matches, notamment ceux qui concernent l'équipe qu'on soutient", souligne à l'AFP Jean-François Toussaint, directeur de l'Institut de recherche biomédicale et d'épidémiologie du sport (Irmes) à Paris.
C'est encore pire quand on perd
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Le risque est plus important quand l'équipe perd que lorsqu'elle gagne, car le stress cumulatif est négatif.
Plus d'admissions hospitalières
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Les statistiques montrent ainsi que les grandes compétitions sportives et notamment la Coupe du monde de football sont associées à une recrudescence d'accidents cardiaques, de suicides, de dépressions, d'accidents de la route ou d'alcoolisations excessives.Selon une enquête réalisée dans la ville allemande de Munich, les admissions hospitalières pendant le Mondial-2006 ont augmenté de 266% les jours où la Mannschaft jouait.L’Euro 2016 est un événement fortement associé à la consommation d’alcool et 81,2% des Français qui envisagent de conduire un véhicule lors de ces sorties pensent également consommer de l’alcool selon un sondage commandé par les associations de Prévention Routière et Assureurs Prévention.
Accidents cardiaques
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Des chercheurs de l'Université de Birmingham au Royaume-Uni ont même préconisé que les séances de tirs au but soient bannies "pour des raisons de santé publique", après avoir découvert que les accidents cardiaques avaient bondi de 25% le jour où l'Angleterre avait perdu contre l'Argentine lors de cet exercice au Mondial-1998.
Violences conjugales
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Les défaites de l'équipe anglaise lors de la Coupe du monde en 2002, 2006 et 2010 ont de même fait bondir de 38% les violences conjugales dans le comté de Lancashire (Liverpool), selon des chiffres de la police.Les principales responsables seraient les hormones - et pas seulement la testostérone - qu'on retrouve à la fois chez les hommes et les femmes et qui sont associées à l'agressivité.
Niveau de cortisol
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Des chercheurs espagnols ont mesuré le niveau de cortisol, une hormone dont le taux augmente avec le stress, parmi 50 supporteurs masculins et féminins de la Roja avant, pendant et après la finale du Mondial-2010 contre les Pays-Bas.Les niveaux de cortisol montaient fortement juste avant le match, chez les fans les plus passionnés, et plus spécialement les hommes jeunes, avant de retomber après la victoire (1-0).
Beaucoup de calories
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Des chercheurs français ont pour leur part calculé que les supporteurs ingurgitaient en moyenne 20% de calories en plus lorsque leur équipe perdait que lorsqu'elle gagnait, avec une prédilection pour les graisses saturées et les sucres ajoutés, considérés comme mauvais pour la santé.La raison en serait relativement simple: lorsque leur équipe perd, les fans peuvent se sentir menacés dans leur identité. Pour y faire face, ils se rabattent sur de la nourriture "de réconfort", une attitude que les psychologues connaissent bien. Alors que la victoire, au contraire, semblerait renforcer le contrôle de soi.
Baby Boom
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Mais la frénésie du foot a également des répercussions sur d'autres comportements tels que la sexualité.Des médecins catalans ont par exemple fait état d'une hausse des naissances de 16% neuf mois après le but d'Andres Iniesta à la dernière minute contre Chelsea, qui avait permis à Barcelone de se qualifier pour la finale de la Ligue des Champions 2009.Les bébés nés à cette occasion ont été qualifiés de "génération Iniesta" par la presse espagnole.
Encore un coup?
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Autre phénomène bien connu, l'alcoolisation excessive "qui va de pair avec toute période de fête", selon M. Toussaint.Lors de la Coupe du monde 2010, des organismes de surveillance britanniques avaient utilisé "Beer Goggles Johnny", une mascotte dessinée en forme de préservatif, pour mettre en garde les fans en route pour l'Afrique du Sud.Beer Goggles Johnny rappelait notamment que l'ivresse altérait la perception du risque et magnifiait l'attractivité d'autres personnes, pouvant entraîner des conduites sexuelles à risques.

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