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Primeur québécoise: Wolf Alice, le groupe anglais de l'heure (ENTREVUE/VIDÉO)

Primeur québécoise: Wolf Alice, le groupe anglais de l'heure

Le groupe de rock londonien Wolf Alice n’est peut-être pas encore familier de tous, particulièrement en Amérique du Nord, mais la sortie de leur premier long jeu intitulé My Love Is Cool (sortie le 23 juin) devrait changer dramatiquement la donne. Formé de quatre jeunes Anglais âgés dans la vingtaine, ce quatuor connaît un succès retentissant qui devrait carrément exploser au cours des prochains mois avec cet album fort bien accueilli les critiques en Amérique et en Europe (BBC, NME, The Gardian). Rencontre.

Déjà, le quatuor a fait sa marque avec quelques réussis EP et singles depuis sa création en 2010. C’est la chanteuse Ellie Rowsell et le guitariste Joff Oddie qui sont à l’origine du band. Le bassiste Theo Ellis et le batteur Joel Amey, à qui nous avons parlé pour cette entrevue, sont arrivés dans la même année, pour compléter Wolf Alice.

C’est maintenant écrit un peu partout dans différents articles, on compare le groupe à Elastica, Hole ou encore The XX. Il y a aussi un peu de Primal Scream, The Libertines ou même de Nirvana dans Wolf Alice. Cela dit, ça peut ressembler à un millier d’autres projets, car son architecture musicale est assez hybride: folk (mentionnons la chanson aérienne d’introduction Turn To Dust) et grunge ont dit certains… Vrai. Mais, le travail de Wolf Alice se caractérise surtout par un rock accrocheur et un punk tenu en laisse. Sur certains morceaux - comme le succès Giant Peach –, on croirait entendre chanter Annie-Claude Deschêne, la leader des groupes québécois Duchess Says et PyPy.

Énergique et impétueux

Cela dit, le son de Wolf Alice ne révolutionne pas le monde de la musique. Or, c’est vraiment bien foutu et rempli de hits potentiels. Le magazine culturel Les Inrocks écrit quant à eux « tubes impétueux » dans un paragraphe qui présente le groupe pour leur festival en France.

Mélodique, intelligent, dynamique, cet album enregistré à Londres (durant six semaines en décembre 2014) avec le réalisateur Mike Crossey (Arctic Monkeys, Foals, The Black Keys, Ben Howard, The Bicycle Thieves) est d’une qualité indéniable, ça, c’est certain.

Chose étrange, les ambiances changent énormément d’un morceau à l’autre. Entre la douce et fluide Soapy Water puis la rageuse et criarde Fluffy, il y a deux mondes. D’ailleurs, c’est un constat qui ne surprend guère Joel Amey.

« Je sais, on nous associe à tellement de trucs variés, dit-il au bout du fil en marchant le long d’une rue de la capitale anglaise. C’est vrai que c’est assez métissé comme album. Mais c’est surtout rock. Ça reflète ce que nous sommes en tant que jeunes artistes ayant grandi dans un pays si hétérogène, particulièrement la ville de Londres. Nous avons absorbé énormément de genres musicaux depuis notre enfance. Et ça dépasse le milieu de la musique. Il ne fait pas oublier que le mode de vie des Londoniens est très éclaté. »

En effet, Wolf Alice renferme juste assez d’audace pour éviter d’étiqueter le groupe dans la grande et vide famille de la musique pop. Oui, les arrangements sont accrocheurs, mais ceux-ci démontrent assez rapidement que les quatre membres de la formation ont voulu proposer quelque chose de relativement complexe et sophistiqué.

« Grâce à nos quelques années d’expérience, nous avons eu assez de confiance en nous pour oser des morceaux comme Freazy, Fluffy ou même The Wonderwhy (chanson cachée à la fin du disque), explique le batteur. Pour nous, il était important de proposer un album séduisant, mais sur lequel nous pourrions explorer différentes avenues sans avoir peur des réactions ultérieures. Nous avions reçu assez d’encouragement pour oser de faire de la musique à notre image. »

Le monde

Questionné quant à la toute récente tournée aux États-Unis, Joel Amey est soudain fort expressif.

« C’est difficile de décrire ce qui nous arrive depuis le début de l’année. La réception lors des concerts (autour de 1000 spectateurs dans la quinzaine de salles visitées) est superbe. Que ce soit à New York, Los Angeles, Boston, Portland ou Austin, les gens semblent vraiment aimer notre musique. Nous restons humbles face à tout ça, mais c’est fou. C’est un rêve. Nous allons retourner en Amérique du Nord en juillet. Et je peux dire sans me tromper que nous allons y retourner encore plusieurs fois. C’est une région importante pour nous. Pour l’instant, c’est déjà beaucoup. En Angleterre, il y a encore plus de monde dans les salles (2000 et plus). Comment être plus heureux en ce moment? Nous sommes très reconnaissants. »

« Je n’ai pas dormi depuis un mois, mais ce n’est pas grave, lance-t-il en anglais avec son bel accès british. En plus, j’ai entendu dire aujourd’hui que l’album est numéro un au niveau des ventes en Angleterre. Incroyable ! En tout cas, tout ça fait un grand bien. Nous avons tellement travaillé fort. »

D’ici une visite au Québec, il est toujours possible d’aller assister au concert de Wolf Alice à Toronto, le 3 octobre. Sinon, le groupe fera en quelque sorte le tour du monde au cours des cinq prochains mois.

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L’album My Love Is Alice est disponible dès maintenant. Il est possible de se le procurer en différents formats. En version numérique sur iTunes, en vinyle ou encore dans en CD .

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