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Toronto s'impatiente avec Bombardier qui tarde à lui livrer ses tramways

Toronto s'impatiente avec Bombardier
Radio-Canada/Stéphane Blais

Des tramways mal assemblés, des fuites d'eau, de la peinture qui s'écaille, des retards de plusieurs mois. Le contrat de 1,25 milliard de dollars avec Bombardier donne des maux de tête à la Ville de Toronto, qui a rencontré mardi la direction à son usine de Thunder Bay.

Un texte de Christian Noël

« Bombardier a essayé de nous livrer de la camelote qui n'était pas prête à rouler sur nos routes, dénonce le maire adjoint de Toronto, Denzell Minnan-Wong. Et on ne parle pas de petits délais, les retards sont énormes! C'est inacceptable pour une compagnie de cette envergure. »

Le contrat prévoyait 204 tramways d'ici 2019. Toronto devrait déjà en avoir reçu une cinquantaine, mais à mi-chemin de l'échéance, seulement sept ont été livrés.

Même le maire John Tory indique qu'il en a ras le bol. La Ville de Toronto « est un gros client de Bombardier », a-t-il rappelé.

« La compagnie doit faire mieux, sinon il pourrait y avoir des conséquences. »

— John Tory, maire de Toronto

Le mécontentement est tel que certains élus songent à punir Bombardier en l'excluant de ses futurs appels d'offres, comme elle l'a déjà fait avec d'autres mauvais vendeurs. L'idée sera débattue le mois prochain à l'hôtel de ville.

Rencontre « sévère, mais productive » avec Bombardier

Le directeur de la Commission des transports de Toronto (CTT), Andy Byford, est lui aussi « complètement frustré par ces délais ».

Mardi, une délégation dont il faisait partie est allée livrer ce message en personne à la direction de Bombardier, à l'usine de Thunder Bay.

« Ça a été une discussion sévère, mais productive quand même », a-t-il commenté.

« Je leur ai expliqué que c'est important d'accélérer la livraison des nouveaux véhicules. Ils sont populaires auprès de nos usagers et je suis impatient d'en recevoir beaucoup plus. »

— Andy Byford, directeur de la CTT

Selon le porte-parole de Bombardier, Marc-André Lefebvre, la CTT ne s'est pas rendue jusqu'à Thunder Bay pour sermonner Bombardier. « C'est business as usual. L'ensemble des enjeux a été discuté », a-t-il déclaré.

Bombardier attribue ses retards en partie aux modifications de « certains éléments de conception du véhicule, comme la rampe d'accès pour les fauteuils roulants ». La grève de deux mois de ses employés l'été dernier et des problèmes de qualité de certaines pièces fabriquées au Mexique ont également été soulevés.

Mais selon le porte-parole, « les enjeux de qualité que nous avons rencontrés de la part de nos fournisseurs, c'est une chose du passé ».

Un délai de livraison à confirmer

La délégation de Toronto se dit un peu rassurée par sa visite à l'usine, mais pas complètement. « Ça reste à voir, mais on m'a promis qu'on va augmenter la livraison. Un véhicule tous les cinq jours, dès l'automne », soutient Andy Byford.

Un délai de livraison que n'a toutefois pas voulu confirmer Bombardier. « Il nous faut encore discuter des détails et une annonce sera faite ultérieurement », a simplement mentionné son porte-parole.

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Bombardier CS300 - Illustrations

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