Malgré des stocks importants sur les marchés internationaux et la déprime des prix de la tonne d'aluminium, le gouvernement Couillard souhaite voir le Québec doubler la transformation de ce métal d'ici 10 ans.
Il s'agit d'un des principaux objectifs de la Stratégie québécoise de développement de l'aluminium, dévoilée vendredi après-midi, à Saguenay.
L'initiative, annoncée dans le dernier budget, comprend 27 mesures et trois grands axes. Québec veut ainsi mettre en place un environnement favorable à la transformation de l'aluminium, renforcer l'ensemble de la filière québécoise et assurer sa compétitivité.
En 2025, on espère ainsi que la valeur des livraisons d'aluminium passera de 5 milliards $ à 10 milliards $.
La stratégie prévoit notamment la possibilité d'intégrer l'aluminium dans les infrastructures du ministère des Transports et les édifices publics, ainsi que divers outils gouvernementaux pour aider les acteurs de l'industrie.
Le budget déposé en mars dernier prévoyait une enveloppe de 32,5 millions $ destinée à la stratégie, ce qui devrait se traduire par des "interventions" d'environ 150 millions $ pendant les trois premières années de son implantation.
D'après des données de 2014, le secteur québécois de l'aluminium représente 30 000 emplois répartis dans 1500 entreprises.
Près de 2,7 millions de tonnes métriques sont annuellement produites par les trois entreprises de production, Rio Tinto Alcan, Alcoa et Aluminerie Alouette, qui exploitent neuf alumineries dans la province.
Les dernières années se sont toutefois avérées difficiles pour les producteurs d'aluminium, puisque l'arrivée de nouveaux joueurs sur le marché a considérablement fait diminuer le prix de la tonne, qui est passé de 3000 $ US à près de 1700 $ US depuis 2008.
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