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Québec a trouvé sa recette pour couper 74 millions dans les garderies

Québec a trouvé sa recette pour couper 74 millions dans les garderies
GI/Getty Images/Eric Cabanis

Québec a trouvé la recette qui lui permettra d'atteindre son objectif de réduire de 74 millions de dollars les budgets des centres de la petite enfance (CPE) et des garderies privées subventionnées, comme annoncé dans son budget plus tôt cette année.

Un texte de Davide Gentile

Selon les informations de Radio-Canada, le ministère de la Famille imposera ainsi aux CPE et aux bureaux coordonnateurs une réduction globale de 2,95 % de leur budget de fonctionnement, soit quelque 38 millions.

Québec ira en outre chercher 12,9 millions dans les surplus accumulés dans le réseau. Le gouvernement estime les surplus totaux existant à environ 200 millions.

Quant aux garderies privées subventionnées, elles essuieront une réduction de 3,9 % de leur budget de fonctionnement, soit une coupe de 22 millions.

La solution choisie par Québec, un mélange de compressions paramétriques et de ponctions dans les surplus, est un des quatre scénarios qui était proposé au réseau.

Québec envisageait par exemple une réduction générale de 4 % des budgets sans toucher aux surplus accumulés. Ou encore d'augmenter le nombre d'enfants par éducatrice dans les groupes de 4 ans.

On a même envisagé une réduction générale de 5 %, avec redistribution aux moins nantis dans le réseau.

Toutes les sources consultées dans le réseau dénoncent à micro fermé cette nouvelle vague de compressions.

Mais certains disent que la solution retenue « est la moins douloureuse ».

C'est que le réseau des services de garde est à géométrie variable. Certains CPE jouissent de surplus importants alors que d'autres n'ont aucune réserve. Et certains des surplus sont constitués, par exemple, de campagnes de financement locales.

La décision de piger dans les surplus n'est pas donc pas perçue de la même manière d'un établissement à l'autre.

Sous le couvert de l'anonymat, un intervenant du réseau estime « qu'il n'est pas encore question de couper dans la qualité des services ».

Mais plusieurs dirigeants croient que l'entretien des bâtiments existants et le développement des CPE existants sont clairement en péril.

La ministre de la Famille Francine Charbonneau aurait mené plusieurs rencontres d'information pour arriver à cette solution qui sera rendue publique en fin d'après-midi vendredi.

Les efforts demandés cette année s'ajoutent aux compressions des dernières années.

Le gouvernement péquiste de Pauline Marois avait par exemple réduit les budgets d'environ 45 millions de dollars en 2013.

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