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Sombre bilan sur fond d'austérité pour la DPJ (VIDÉO)

Sombre bilan pour la DPJ, plus de signalements
Lonely boy sitting on the floor
Ivan Bliznetsov via Getty Images
Lonely boy sitting on the floor

Chaque jour au Québec, 238 enfants dont les besoins fondamentaux ne sont pas comblés sont signalés à la Direction de la protection de la jeunesse (DPJ). Avec un total de 86 861 signalements en 2014-2015, ce nombre de cas a augmenté de 4,8 % par rapport à l'année précédente.

La négligence et le risque sérieux de négligence demeurent les motifs les plus sérieux pour justifier une prise en charge des enfants par la DPJ. Par ailleurs, les sévices, les risques sérieux de sévices et les mauvais traitements psychologiques sont en hausse.

Il n'y a pas d'explication unique pour comprendre la hausse du nombre de signalements, souligne la DPJ. Les parents, la santé mentale et la pauvreté constituent des facteurs qui ont une incidence.

La DPJ précise également que la tolérance de la population envers la maltraitance d'enfants a diminué, entraînant une hausse des signalements.

La provenance des signalements, qui varie très peu au fil des ans, est faite par les employés de divers organismes dans 32,6 % des cas. Le milieu policier (21,8 %), le milieu scolaire (18,8 %) et le milieu familial sont les autres principales provenances des signalements.

Le nombre de signalements a augmenté de 189 % depuis la création de la Loi sur la protection de la jeunesse en 1979.

La prévention demeure le seul moyen de contrer la maltraitance des enfants, selon la DPJ.

« Si l'on veut agir sur la maltraitance, il faut pouvoir diminuer la pauvreté. »

Michelle Dionne, porte-parole de la DPJ

« Il faut aussi pouvoir soutenir les familles qui sont très isolées, mentionne Mme Dionne. Il faut pouvoir les mettre en lien avec les ressources de leur milieu. »

La porte-parole de la DPJ souligne le cas des nouveaux arrivants qui se trouvent très isolés en arrivant au pays. « Ils ne connaissent pas les ressources », poursuit-elle en précisant que les gens ont parfois eu de mauvaises expériences dans leurs relations avec le gouvernement dans leur pays d'origine.

La DPJ a émis ce bilan en espérant que les compressions du gouvernement de Philippe Couillard n'auront aucun effet sur les enfants qu'elle dessert. Bien que le budget de la DPJ soit protégé par la loi, l'organisme s'attend à être touché par les politiques d'austérité de Québec.

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