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Baden Baden aux FrancoFolies: du rock pop aux sonorités british (VIDÉO)

Baden Baden aux FrancoFolies: du rock pop aux sonorités british

Le trio parisien Baden Baden, qui visite l’Amérique du Nord pour la première fois, offrira deux concerts dans le cadre des FrancoFolies de Montréal. Leur rock léger aux influences anglo-saxonnes est bonifié par des textes intelligents empreints d’une certaine poésie. À la veille de leur première prestation sur la scène extérieure SiriusXM (vendredi 12 juin), Le Huffington Post a rencontré Éric Javelle (voix, guitares, programmation), Julien Lardé (chœur, guitare, programmation) et Gabriel Vigne (batterie).

« Nous trois, nous formons le noyau dur, explique Julien. Nous travaillons à toutes les étapes de la création de l’album et de la scène. Cela dit, deux autres gars (le bassiste Jérôme Arrighi et le claviériste Arno de Casavone) sont avec nous pour les spectacles. Ils sont très investis, sauf qu’ils ne participent pas à la composition […] Ils sont arrivés avec Baden Baden en 2012. »

Après son premier album intitulé Coline (2012), la formation a fait paraître en février son deuxième long jeu titré Mille Éclairs. « Depuis la sortie du dernier disque, nous avons fait trois vidéoclips, affirme Gabriel. Nous avons aussi dû faire une douzaine de dates en France, Suisse et Belgique. Nous irons également en Amérique du Sud et en Russie. »

Écrits en deux étapes bien distinctes, les 11 morceaux pondus par Éric Javelle parlent notamment de passion amoureuse, de fuite, de frénésie urbaine (citons la pièce À tes côtés) ou encore d’évasion. « Je suis allé dans un tout petit village près de la Manche pour écrire la moitié de l’album, raconte le chanteur. L’écriture complète des chansons s’est étalée sur environ une année. Pendant six mois, j’étais à Paris. Après un moment, je n’arrivais plus à me concentrer. J’ai décidé d’aller m’isoler. J’ai pu décrocher de la ville et me ressourcer dans ce lieu de 50 habitants ! C’était génial. »

« Tout ça a vachement marqué les thèmes, poursuit-il. Certaines des chansons sont marquées par une humeur née là-bas. C’est plus contemplatif, plus lent, plus apaisé. Le thème marin était omniprésent. C’est une région de la France qui est très sauvage et peu touristique. Le climat est brut et toujours changeant. Du coup, cet environnement s’est imprégné consciemment ou non dans les paroles. »

La musique anglo, mais en français

Quant à la musique, on a droit à des ambiances accrocheuses, qui ne sont pas étrangères à celles proposées par Malajube, le groupe québécois. L’album Mille Éclairs, c’est du spleen, de la réverbération douce, de la romance, de la mélancolie, du fantasme et une relative énergie rock. C’est aussi des arrangements soignés et assez simples, mais généralement efficaces. Le tout dans un cadre pop indé qui rappelle davantage le travail des Britanniques que des Français. C’est du moins l’avis des trois amis musiciens qui se connaissent depuis la création du groupe, il y a environ sept ans.

« Nous avons tous les trois dans la trentaine, indique Éric. Nous avons écouté beaucoup de trucs anglais (dont Radiohead, bien entendu), même si nous aimons la musique de chez nous. Nous avons d’ailleurs bossé avec un mec français que nous connaissons depuis longtemps. Il s’appelle Frédéric Lefranc. Mais nous avons également fait mixer l’album par le Britannique Barny Barnicott (Arctic Monkeys, Editors, Kasabian). »

Pour les trois musiciens, ce premier séjour en Amérique est d’abord l’occasion de vivre des aventures humaines enrichissantes. « Nous ne voyons pas cette visite à Montréal comme une opportunité professionnelle, explique le chanteur et auteur du groupe. C’est bien de voyager par le biais de la musique. Nous pouvons découvrir plein de cultures tout en partageant notre travail. Nous voulons vivre un maximum de choses. Et les Francos à Montréal, c’est parfait pour ça. C’est super flatteur d’être invités. »

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Baden Baden, un nom de groupe qui doit son inspiration à une ville allemande (les gars aimaient le son), sera en concert extérieur le 12 juin. Il fera par ailleurs partie d’un programme triple (avec la formation québécoise Monogrenade et le chanteur belge Antoine Chance) à l’Astral, le lendemain.

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