MONTRÉAL _ Le chef du Nouveau Parti démocratique (NPD), Thomas Mulcair, a choisi un auditoire d'affaires pour présenter, jeudi, les grands axes de la politique économique qu'il entend promouvoir lors de la prochaine campagne électorale.
S'adressant à la Chambre de commerce du Montréal métropolitain, M. Mulcair s'est d'abord attiré des applaudissements en promettant qu'il n'y aurait pas de péage sur le futur pont Champlain.
Puis, il a fait part de son intention de réduire le taux d'imposition des petites entreprises, qui passerait de 11 à 9 pour cent. En contrepartie, il se propose d'augmenter celui des grandes entreprises afin qu'elles "paient leur juste part".
Invoquant le piètre état des routes, M. Mulcair a dit prévoir injecter 3,7 milliards $ en infrastructures sur quatre ans, dont 400 millions $ iraient à Montréal, mesure qui serait notamment financée par le transfert dédié d'un cent de la taxe sur l'essence.
À cela, il ajouterait des investissements pour le transport en commun qui atteindraient 1,3 milliard $ d'ici 2019, dont 600 millions $ de plus pour Montréal sur quatre ans.
Le chef néo-démocrate s'est aussi attiré l'appui des gens d'affaires en affirmant son intention de rétablir le crédit d'impôt de 15 pour cent pour les fonds de travailleurs.
Thomas Mulcair, qui a reçu une ovation debout des quelque 500 convives, a cherché à séduire et rassurer ces gens d'affaires en invoquant une étude du ministère des Finances démontrant "que les gouvernements du NPD équilibrent beaucoup plus souvent les budgets que tout autre parti".
M. Mulcair a profité de l'occasion pour rappeler d'autres engagements qu'il avait déjà pris, soit l'établissement d'un réseau national de garderies, qui se traduirait par le transfert annuel de 1 milliard $ pour le Québec, l'élimination du fractionnement du revenu, l'adhésion du Canada à la bourse du carbone et l'annulation des compressions de 115 millions $ imposées à Radio-Canada.