En deux semaines, quatre homards bleus, un jaune et un albinos ont été pêchés dans les Maritimes. Pourtant, ces homards colorés sont extrêmement rares. En moyenne, de deux à trois spécimens sont observés annuellement. Plusieurs crustacés aux couleurs insolites ont aussi été pêchés en Gaspésie. Certains se questionnent sur la fréquence du phénomène cette année.
Selon le zoologiste Andrew Hebda, les chances de pêcher un homard albinos sont d'une chance sur 100 millions. Il y a 10 fois plus de chances d'attraper un homard bleu qu'un homard jaune.
M. Hebda croit que la publication dans les médias sociaux des photos de homards avec des couleurs uniques augmente leur visibilité.
Léonard Leblanc, pêcheur de Chéticamp et porte-parole de la Coalition des pêcheurs néo-écossais du golfe, est du même avis.
« Avec Internet, on en voit plus qu'avant. Je ne crois pas qu'il y en ait davantage dans l'eau », dit-il.
En 32 ans de pêche, M. Leblanc a pêché un seul homard de couleur : un homard bleu. « Je l'ai apporté au quai pour le montrer et prendre des photos et je l'ai remis à l'eau. Il était beaucoup trop beau pour le manger! » mentionne le pêcheur.
Tout est dans la pigmentation
Plusieurs raisons expliquent les différentes couleurs de homard. Tout dépend de la pigmentation du crustacé. « Il y a un mélange de pigmentation jaune, bleue et rouge. La pigmentation dominante va déterminer la couleur », explique le zoologiste Andrew Hebda.
La pigmentation bleue est une protéine génétique appelée crustacianine. S'il y en a en grande quantité, ça peut dominer le pigment rouge, appelé astaxanthine. S'il y a une absence de pigmentation, le homard sera albinos.
Le zoologiste assure que les homards avec des couleurs uniques n'ont pas un goût différent. « Prenez un homard bleu et faites-le bouillir, il sera rouge comme les autres. Par contre, un homard albinos restera blanc une fois cuit ».
INOLTRE SU HUFFPOST