Cet article fait partie des archives en ligne du HuffPost Québec, qui a fermé ses portes en 2021.

«Je veux participer à l'avenir» - Gilles Duceppe (VIDÉO)

Duceppe de retour au Bloc, pour «participer à l'avenir» (VIDÉO)

Gilles Duceppe affirme que son retour comme chef du Bloc québécois s'inscrit dans le contexte d'un « nouveau cycle politique » amorcé par l'élection de Pierre Karl Péladeau à la barre du Parti québécois. Il invite tous les souverainistes à s'unir derrière pour lui pour redonner au Québec « une voix forte » à Ottawa.

« Un nouveau cycle politique commence, et l'heure est au rassemblement de toutes les forces indépendantistes », a-t-il lancé, peu après que Mario Beaulieu eut confirmé qu'il lui cédait sa place après un an comme chef du parti.

« Venez, que je leur dis! Et comme le disait Jacques Parizeau, que le dernier arrivé laisse la porte ouverte. »

— Gilles Duceppe

« Ce qui m'a décidé [à revenir], c'est avant tout cette volonté de rassembler », a-t-il plaidé. « Le geste que nous posons ensemble aujourd'hui, ce n'est pas Duceppe à la place de Beaulieu, c'est Duceppe qui rejoint Beaulieu, et l'équipe de candidats et de candidates. »

Gilles Duceppe a d'ailleurs encensé à profusion Mario Beaulieu pour sa décision de laisser sa place à quatre mois d'élections fédérales qui lui auraient permis de faire ses preuves, et alors que son « leadership n'est pas contesté ».

Il explique avoir eu le réflexe de « refuser catégoriquement » de reprendre du service lorsque M. Beaulieu le lui a offert il y a quelques jours, mais qu'il a finalement ouvert la porte après avoir réfléchi à ses arguments.

Gilles Duceppe dit aussi avoir été « ébranlé » par « son courage, son sens de l'abnégation, sa grande générosité » dans le contexte actuel. « C'est ça être indépendantiste; c'est faire passer la cause avant soi-même. »

Il soutient qu'il a alors accepté de considérer un retour en politique, et qu'il en a discuté avec sa famille, ses amis, et surtout le nouveau chef péquiste, Pierre Karl Péladeau, qui lui a offert son « soutien indéfectible » samedi dernier. « Dans les minutes qui suivaient, j'ai accepté. »

« J'ai senti que j'avais cette responsabilité de le faire », a-t-il précisé, en évoquant une fois de plus un « nouveau cycle politique » engendré par la course à la direction du Parti québécois, qui a ravivé « la volonté de construire le pays ».

« Moi, je veux participer à l'avenir », a-t-il affirmé.

Selon Gilles Duceppe, le Québec perd toutes ses batailles à Ottawa depuis que les Québécois ont majoritairement choisi d'être représentés par des députés du Nouveau Parti démocratique à Ottawa en mai 2011. « Personne ne se bat pour le Québec », dit-il, en arguant que, pour le NPD, « c'est le Canada d'abord et le Canada tout le temps. »

« Il est grand temps que le Québec retrouve une voix forte, et cette voix, c'est le Bloc québécois », a-t-il lancé.

« La patrie doit passer avant le parti et les individus », a pour sa part expliqué Mario Beaulieu pour justifier sa décision de s'effacer. Il s'est dit convaincu qu'avec Gilles Duceppe à la barre, le Bloc québécois se dirige « vers une nouvelle victoire qui est cruciale pour tous les indépendantistes. »

« Après un an d'effort, malgré le travail acharné et le dévouement d'une petite équipe dynamique et créative dont je suis extrêmement fier, j'en suis venu à la conclusion que j'allais manquer de temps d'ici les élections. Ma conclusion est qu'il faut trouver une façon de donner un nouveau souffle au Bloc québécois. » — Mario Beaulieu

Gilles Duceppe a dirigé le Bloc québécois pendant 14 ans, avant de remettre sa démission dans la foulée de la débâcle de mai 2011, dans le contexte de la « vague orange ».

INOLTRE SU HUFFPOST

Close
Cet article fait partie des archives en ligne du HuffPost Canada, qui ont fermé en 2021. Si vous avez des questions ou des préoccupations, veuillez consulter notre FAQ ou contacter support@huffpost.com.