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Faire financer les études supérieures des moins fortunés par les internautes, c'est le projet de «What if community»

Et si les internautes finançaient les études des moins fortunés
AB

Et si les étudiants les moins fortunés voyaient leurs études financées par qui veut? C’est le projet un peu fou de Laëtitia Chabannes et Zélie Gaudin Maujaret, respectivement 27 et 23 ans. Elles l’ont présenté lors de l’Echappée Volée 2015, un cycle de conférences à la manière de Ted, qui se tenait au château de Chambord ces samedi 6 et dimanche 7 juin. Elles avaient dix minutes pour convaincre un auditoire d’un millier de personnes, dont des conseillers et des investisseurs potentiels.

Le projet s’appelle "What if community". On peut le traduire par: "Et si la communauté…", ou, plus précisément : "Et si la force de la communauté pouvait faire quelque chose pour vous?". L’idée consiste d’abord à sélectionner les dossiers envoyés par les étudiants en demande de financement. Ensuite, à les publier sur le site dédié. Puis, tout le monde, particulier ou entreprise, peut décider de donner de l’argent à tel ou tel étudiant afin de participer au bon déroulement de ses études. Bref, une sorte de Kickstarter ou de Kisskissbankbank estudiantin.

La seconde édition de l'Echappée Volée s'est tenue au château de Chambord.

La forme et les modalités sont à travailler, à imaginer, car "What if community" n’est encore qu’un projet. Mais il prend un temps fou aux deux jeunes femmes qui ont décidé depuis six mois de s’y consacrer à temps plein. Et les futurs investisseurs ont manifesté leur intérêt pendant le week-end en leur proposant leur aide et leurs conseils.

Comment cette idée a-t-elle germé dans l’esprit de Laëtitia Chabannes, fondatrice de la société? Un soir, une amie frappe à sa porte. Elle lui demande si elle peut dormir chez elle. Elle est sans logement depuis le matin même. Son histoire est complexe, mais cela faisait plusieurs mois qu’elle était dans une situation précaire, parce que le peu d'argent qu'elle avait passait dans ses études. Ses parents ne pouvaient pas se porter caution pour trouver un logement. Laëtitia décide alors de réagir. "What if" est né.

Dans l’idéal de cette jeune femme, les étudiants devraient poursuivre leurs études sans avoir à s’inquiéter de ce qu’ils auront à manger le soir. Or, d’après les chiffres de l’Education nationale, 600 000 étudiants rencontrent des difficultés financières. Un marché porteur, donc.

Reste à savoir qui acceptera de payer les études d'un autre, ainsi que les contreparties de ce "don". Affaire à suivre.

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