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La chanteuse Florence K se lance à la conquête du public new-yorkais

Florence K se lance à la conquête du public new-yorkais
Éric Beaupré

MONTRÉAL - Florence K n'avait pas 20 ans lorsqu'elle a mis les pieds au légendaire club de jazz new-yorkais Birdland pour la première fois. Accompagnée d'un cousin et de son père, elle avait réussi à y entrer, malgré qu'elle n'avait pas l'âge légal pour consommer de l'alcool aux États-Unis.

Elle y a vu un spectacle du pianiste Arturo O'Farrill, fils du légendaire Chico O'Farrill, et elle a été éblouie par la salle.

"Pour moi, ça représentait vraiment l'époque dans laquelle j'aurais aimé faire carrière, les années 1940, 1950, 1960, les années des cabarets, les années des bands live sur la scène, les années des grands orchestres, les combos latins, les orchestres de swing, de jazz et la décoration aussi, qui allait avec", raconte-t-elle, en entrevue avec La Presse Canadienne, au sujet du club baptisé en l'honneur de Charlie Parker.

Elle a poussé un grand soupir, s'est tournée vers son père et lui a confié qu'elle aimerait tellement jouer un jour dans cette salle.

"Il m'a dit: Oui ma fille, mais si tu le fais, fais-le bien", se souvient-elle.

Près de 15 ans plus tard, Florence K aura l'occasion de réaliser son rêve. C'est en effet au Birdland qu'elle lancera, le 11 juin, son album en anglais intitulé I'm Leaving You. Déjà paru ici, l'album lui a valu une nomination à titre de révélation de l'année au gala des prix Juno, l'an dernier.

Le père de la musicienne sera évidemment présent au lancement new-yorkais, et elle compte bien le rendre fier en suivant son conseil et en "le faisant bien".

"Je travaille mon piano très fort depuis plusieurs semaines. Je me suis mise à faire des gammes et des gammes et des gammes! J'ai retravaillé mon jazz aussi, parce qu'on y va en trio et je veux vraiment donner le meilleur de moi-même."

Florence K pourra compter sur la présence de ses admirateurs américains, qui l'ont découverte par hasard, notamment au Festival international de jazz de Montréal, et qui sont très heureux de la voir traverser au sud de la frontière. Elle prévoit aussi que sa nombreuse famille libanaise, qui habite à New York, remplisse une bonne partie de la salle. Elle espère enfin attirer quelques curieux, qui voudront entrer au Birdland pour y découvrir une nouvelle artiste.

"Je pense que l'avantage du public de jazz, c'est que ce n'est pas un public qui ne se fie qu'à ce qu'il entend à la radio, qu'à ce qu'il voit à la télévision. C'est un public qui va faire des recherches, qui va s'alimenter musicalement, qui ne sera donc pas seulement le récepteur de ce que les médias leur offrent", se réjouit-elle.

Et pour les Québécois qui souhaiteront la revoir ou la découvrir, elle sera de retour dans la belle province cet été, notamment au Festival de jazz, le 3 juillet, en concert extérieur gratuit.

Elle est également porte-parole de la tournée du ROSEQ, qui la mènera un peu partout dans l'est du Québec pour une série de spectacles piano-voix.

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