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Michel Louvain: un nouvel album et un duo avec Ginette Reno (VIDÉO)

Michel Louvain: un nouvel album et un duo avec Ginette Reno (VIDÉO)

Michel Louvain aurait pu s’offrir l’été de congé après l’année chargée en émotions qu’il vient de vivre, marquée principalement par l’hommage qu’on lui a rendu au dernier Gala de l’ADISQ, le lancement de sa biographie, Michel Louvain: sans âge, et le lancement de l’album Ils chantent Louvain, compilation de ses plus grands succès réinterprétés par quelques grandes voix masculines d’ici.

Mais on ne cesse de réclamer Michel Louvain, et celui-ci, dans une forme splendide qui lui permet encore, à 77 ans, de longer le fleuve sur des kilomètres à bicyclette, s’en réjouit. Alors, il continue. Samedi, alors que d’autres salueront la saison chaude en sabrant le champagne au Grand Prix, notre infatigable chanteur, lui, montera sur la scène du Centre Bell en compagnie des artistes du collectif Ils chantent Louvain, pour offrir, un soir seulement, un spectacle tiré du disque du même nom.

Ensuite, il entamera le dernier droit de la tournée Les années bonheur, aux côtés de Chantal Pary et Renée Martel, tout en préparant l’événement qui soulignera ses 60 ans de carrière et dont la première devrait avoir lieu quelque part en 2016. Les festivités entourant ses six décennies de métier culmineront à Québec, le 12 juillet 2017, jour de son 80e anniversaire. Il a entendu dire que la Ville lui réserve une surprise en vue de ce moment très spécial, qu’il a bien hâte de découvrir.

Puis, en guise de cerise sur ce gâteau déjà bien garni, Michel Louvain enregistre présentement un nouvel album, sur lequel il reprendra les morceaux de crooners célèbres : Frank Sinatra, Tony Bennett, Andy Williams, Johnny Mathis, Ella Fitzgerald, The Platters, etc. L’opus sera agrémenté de deux chansons originales, l’une intitulée Que serions-nous l’un sans l’autre, écrite par Daniel Bélanger, et l’autre, titrée Les mémoires du cœur, créée par Nelson Minville, qui survolera en quelques vers tout le parcours professionnel de Michel Louvain. «Les deux bras m’en sont tombés», affirme ce dernier, pour témoigner de la beauté du texte de Minville.

Et c’est sur cette 34e galette de sa discographie que Michel Louvain réalisera son grand rêve de chanter avec Ginette Reno. La collaboration est confirmée ; il ne reste plus qu’à choisir la pièce sur laquelle les deux monuments uniront leur voix. Il s’agira possiblement d’un tube français des années 1960 et 1970. Le tandem devra d’ailleurs rapidement entrer en studio, car leur duo doit être gravé sous la direction de Scott Price, et ce dernier quittera le Québec à la fin juillet pour se joindre au groupe de musiciens de Céline Dion, à Las Vegas. Les noms de Guy St-Onge et Daniel Piché sont également rattachés à l’album à titre de chefs d’orchestre.

Envers Ginette Reno, qu’il appelle «[sa] Ginette», Michel Louvain cultive une immense admiration et chérit avec elle de précieux souvenirs.

«Je l’aime assez, ronronne-t-il. Et je pense que c’est mutuel. On a presque débuté ensemble, elle et moi, on a fait pas mal la même vie. On a chanté dans les mêmes cabarets, on n’a pas eu un début de carrière facile. À l’époque, il n’y avait pas de belles salles comme la Place des Arts et le Théâtre St-Denis. Récemment, elle et moi, on se remémorait un cabaret où des rats nous passaient à travers les jambes dans notre loge, au sous-sol! On n’avait pas un bon éclairage, un bon son. Mais les gens étaient là, ils voulaient nous entendre, on remplissait les clubs, et on y retournait trois mois plus tard.»

« Les jeunes qui poussent, aujourd’hui, sont chanceux, parce qu’ils ont une grosse machine derrière eux. Ceux qui sortent de La voix et Star Académie s’en vont directement au Centre Bell. Nous, on avait un gérant, et souvent, le gérant ne savait même pas comment gérer notre carrière! Mais regarde où on est rendus. L’autobus du show-business, comme dirait Jean-Pierre Ferland, on le connaît…»

Une promesse solennelle

Michel Louvain aurait aussi pu décider de jouir pleinement du spectacle Ils chantent Louvain, samedi, de se la couler douce dans son siège et se laisser chanter la pomme. Mais il n’a jamais envisagé cette possibilité. Il tenait à tout prix à partager le micro avec «les gars», comme il désigne les Paul Daraîche, Jean-François Breau, Antoine Gratton, Daniel Lavoie, Mario Pelchat, Michaël, Patrick Norman, Tocadéo, Patrick Bourgeois, Herbert Léonard et Maxime Landry qui pousseront tous la note, samedi. À leur programme de la soirée figurent bien sûr les Lison, Sylvie, La dame en bleu, Buenas noches mi amor et autres classiques qui ont amené la renommée à Michel Louvain, mais également des échantillons du répertoire de chacun des artistes présents.

Un orchestre de neuf musiciens et quatre choristes les guidera.

«Moi, je leur ai dit : c’est bien beau l’hommage, mais je ne veux pas être assis dans la salle et me faire hommager. Je serai donc sur scène du début à la fin. Il y a des surprises, aussi, mais je ne les connais pas…»

«J’ai des papillons, mais samedi, ça va passer, enchaîne Michel Louvain, candide comme un petit garçon. J’en ai encore tout le temps! C’est fou, hein? On ne changera pas un gars! Ce n’est pas en vieillissant que je vais changer, tu sais…»

Lui qui a déjà foulé les planches du Centre Bell à deux reprises, en 2008, pour célébrer ses 50 ans de carrière, Michel Louvain prévoit déjà des moments de grande émotion pour demain. D’abord, il s’enorgueillit que Paul Daraîche, le «roi du country», ait accepté de participer à l’épopée Ils chantent Louvain et de mélanger leurs deux styles. Puis, lorsque lui-même entonnera, seul, Un certain sourire, il aura une pensée pour sa plus grande admiratrice, sa mère, qui n’est malheureusement plus de ce monde. C’est d’ailleurs pour honorer la mémoire de sa maman qu’il inclut Un certain sourire à tous ses spectacles, sans faute.

«C’est une promesse que je lui ai faite avant qu’elle décède, raconte-t-il, ému. Parce que c’était sa chanson préférée. Un jour, je lui chantais ça en direct à la télévision, à Radio-Canada, et elle a fait un accident cérébral. Elle est tombée par terre, dans le studio, et elle ne s’en est jamais remise. Je lui chantais ça, elle était dans mes bras, en direct, à la télévision… Je n’oublierai jamais ça. Alors, j’ai promis. Chaque fois que je la chante, je la vois à côté de moi…»

Ils chantent Louvain, ce samedi, 6 juin, à 20h, au Centre Bell.

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