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Québec se dote d'une nouvelle politique contre le harcèlement sexuel (VIDÉOS)

Politique contre le harcèlement sexuel à Québec (VIDÉOS)

L'Assemblée nationale a présenté vendredi sa politique en matière de harcèlement sexuel, après des révélations de cas de harcèlement sexuel sur la scène fédérale.

La nouvelle politique, qui entre en vigueur aujourd'hui, touche les 500 élus et employés de l'Assemblée nationale, ce qui exclut les employés des cabinets des ministres. Le travail se poursuivra afin d'assujettir ces derniers à la politique contre le harcèlement sexuel.

La « Politique relative à la prévention et à la gestion des situations de harcèlement au travail » a pour but de créer et maintenir une culture de prévention, comme son nom l'indique. Elle établit aussi une procédure pour gérer les plaintes de victimes de harcèlement et leur offre des ressources, telles que la médiation ou l'ouverture d'une enquête si cette médiation ne fonctionne pas.

Par ailleurs, la politique permet l'imposition de mesures à ceux qui commettent du harcèlement. Les processus proposés se veulent rapides et discrets et s'appliquent à tous les employés de l'Assemblée nationale, peu importe leur poste. La confidentialité est un élément crucial dans cette politique.

« Aucune forme de harcèlement n'est tolérée à l'Assemblée nationale, et ce peu importe qui en est l'auteur. »

— Maryse Gaudreault, vice-présidente de l'Assemblée nationale

« Je souhaite que cette politique puisse faire en sorte de nous prévenir et surtout de faire en sorte que jamais nous n'ayons besoin de l'utiliser », a déclaré en Chambre la porte-parole du Parti québécois en matière de condition féminine, Carole Poirier.

Le président de l'Assemblée nationale, Jacques Chagnon, avait mandaté le Cercle des femmes parlementaires, présidé par la députée libérale de Hull, Maryse Gaudreault, pour mettre en place des lignes directrices et des orientations afin de doter l'Assemblée nationale d'une telle politique.

Le Cercle des femmes parlementaires est un groupe de réflexion et de discussion qui rassemble des élues de toutes les formations. Elles se réunissent deux ou trois fois par année pour discuter d'enjeux qui touchent les Québécoises ou de solutions à des problèmes qu'elles ont en commun.

L'Assemblée nationale est le deuxième Parlement à se doter d'une telle politique, après le Nunavut.

La nouvelle politique remplace le Programme relatif à la prévention et au contrôle du harcèlement de la violence au travail et s'inscrit dans la continuité de la Politique concernant la santé des personnes travaillant à l'Assemblée nationale.

Une politique créée dans la foulée de révélations

La mise en place de la nouvelle politique avait été décidée dans la foulée des allégations faites par des députées fédérales du Nouveau Parti démocratique (NPD). Celles-ci avaient affirmé avoir été harcelées sexuellement par des collègues. Le chef du Parti libéral du Canada, Justin Trudeau, avait rapidement suspendu les deux députés de son parti montrés du doigt par les deux femmes.

Ces allégations survenaient également dans la foulée de l'affaire Jian Ghomeshi, cet ex-animateur vedette de la radio de CBC, qui faisait l'objet d'allégations de la part d'au moins une dizaine de femmes, dont deux se sont identifiées sur la place publique. Jian Ghomeshi a depuis été accusé d'agressions sexuelles et subira deux procès.

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