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Climat: le Canada est pris à partie pour son retard avant la rencontre du G7

Climat: le Canada est pris à partie pour son retard avant la rencontre du G7

OTTAWA - Sur le point de se diriger vers la rencontre du G7 en Allemagne, le premier ministre du Canada, Stephen Harper, est de nouveau critiqué sur ses politiques de lutte contre les changements climatiques.Le premier ministre Harper se posera en Allemagne peu après le dépôt d'un rapport coécrit par l'ancien chef des Nations unies, Kofi Annan, dans lequel le Canada est dépeint comme un retardataire dans le dossier des changements climatiques.Publié vendredi par l'Africa Progress Panel, le document affirme que le Canada, tout comme l'Australie, le Japon et la Russie, «se sont en réalité désengagés des démarches constructives concernant le climat».«En refusant de prendre des risques et en attendant que d’autres fassent le premier pas, certains gouvernements jouent au poker avec la planète et la vie des générations futures, y écrit Kofi Annan. L’heure n’est pas aux faux-fuyants, aux intérêts personnels à court terme ni aux ambitions réduites, mais plutôt à un leadership mondial audacieux et à l’action décisive.»Également cette semaine, la négociatrice en chef sur les enjeux climatiques, Louise Métivier, a été pressée de questions sur les politiques de réduction des gaz à effet de serre du Canada durant un congrès sur le climat à Bonn, en Allemagne.L'atmosphère y est tendue, car le Brésil, l'Afrique du Sud, l'Union européenne et les États-Unis, ont entre autres cherché à obtenir plus d'informations de la part de Mme Métivier sur ce que fait le Canada pour pallier son retard actuel sur les cibles de réduction des gaz à effet de serre de 2020.La fonctionnaire de la Direction générale de la réduction des gaz à effet de serre d'Environnement Canada a affirmé que «le changement climatique est très important pour le Canada» tout en notant que «les efforts continus des gouvernements provinciaux et territoriaux seront la clé d'une plus grande réduction des gaz à effet de serre».Bon nombre de pays ont souligné que le Canada n'était pas en voie de respecter son objectif actuel pour 2020 d'une réduction des gaz à effet de serre de 17 pour cent sous les niveaux de 2005. Plusieurs ont demandé comment le Canada pensait être en mesure de respecter la nouvelle cible pour 2030 d'une réduction de 30 pour cent.Le gouvernement conservateur a annoncé le mois dernier que la cible de 2030 allait être atteinte entre autres en utilisant «les mécanismes internationaux», compris par plusieurs comme l'achat de crédits de carbone.Des membres des Nations unies ont demandé des détails à Louise Métivier à ce sujet à plusieurs reprises jeudi. Elle a répondu qu'il était trop tôt pour en dire plus.La chancelière allemande, Angela Merkel, a fait des actions sur le climat une priorité pour la rencontre du G7 qui se déroulera en Allemagne dès dimanche. Cette rencontre précède le sommet sur les changements climatiques de décembre, à Paris, où doit se négocier une nouvelle entente internationale sur le climat qui fixera les cibles d'après 2020.

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