Le photographe Daniel St-Louis, un voisin de la famille de Justin Bourque, rappelle que cette dernière éprouve aussi une grande peine à la suite de la fusillade de l'an dernier.
Justin Bourque a reconnu avoir abattu trois agents de la GRC et en avoir blessé deux autres le 4 juin 2014. Les événements ont grandement éprouvé la population, y compris la famille du jeune homme.
« J'ai beaucoup de respect pour la famille, et je me sens mal parce que ce n'est pas juste les trois policiers. C'est la famille qui a beaucoup de peine. Ils n'ont pas de support. Ils n'ont rien. Il n'y a pas grand-monde qui leur parle », affirme Daniel St-Louis.
L'hiver dernier, le père de Justin Bourque et M. St-Louis s'entraidaient pour pelleter la neige. À une de ces occasions, M. St-Louis est arrivé en voiture pendant que M. Bourque dégageait son entrée.
« Il était avec son autre fils qui a décidé de marcher devant la voiture quand je reculais. Il m'a dit : "Fait attention à mon gars, c'est le seul que j'ai." [...] Il y a cette famille-là pour laquelle j'ai beaucoup de peine aussi », explique M. St-Louis.
Daniel St-Louis n'a pas abordé le sujet de la fusillade avec son voisin. « Je voulais juste lui parler comme à une personne normale. Je veux juste être son voisin. Il sait que s'il a besoin de quelque chose, je vais faire mon mieux pour l'aider, et vice versa. Peut-être un jour on va jaser de ça », dit-il.
Les résidents du quartier sont hésitants, selon M. St-Louis. « Tranquillement, ils sont là. Ils connaissent les Bourque. Ils savent que c'est du [bon] monde. Ce n'est pas une idée populaire de parler de la famille, d'essayer de ramasser des fonds pour les aider un peu. C'est une grande famille. Je pense qu'il travaille à temps partiel. Ce n'est pas facile pour lui mentalement et financièrement », conclut Daniel St-Louis.
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