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Opération policière chez un homme considéré comme un sympathisant du groupe armé EI

Opération policière chez un homme considéré comme un sympathisant de l'EI
ICI Radio-Canada

La Gendarmerie royale du Canada (GRC) a effectué une descente policière jeudi matin chez un jeune homme de Winnipeg considéré comme un extrémiste sympathisant du groupe armé État islamique par le Service canadien du renseignement de sécurité (SCRS).

Des policiers ont saisi du matériel informatique à la résidence de celui qui s'est donné le pseudonyme Harun Abdurahman sur Twitter. L'opération policière a eu lieu dans une maison de l'ouest de Winnipeg.

Au début mars, son père a raconté que son fils a été élevé selon la foi chrétienne, mais qu'il a connu une enfance difficile en raison du décès de sa mère d'un cancer du cerveau lorsqu'il avait sept ans.

C'est à cet âge-là, a-t-il dit, que son fils s'isolait de plus en plus et qu'il refusait de parler de son deuil ou d'accepter de l'aide psychologique.

L'enfant troublé s'est transformé en adolescent rebelle. Le jeune homme a été pris en charge par les services sociaux et a passé la plupart de son temps dans des maisons de transition. En 2008, alors qu'il vivait avec son père en Ontario, il s'est converti à l'islam.

Le SCRS a communiqué avec le père le 2 mars pour lui faire savoir que son fils se trouvait dans sa liste de surveillance et qu'on le croit extrémiste radical. L'agence fédérale enquête sur ses activités depuis 2014.

La GRC a décidé de pousser l'enquête plus loin et d'effectuer une saisie à la résidence du jeune homme.

Vers une première utilisation de la loi C-51 ?

Un chercheur à l'Université Dalhousie d'Halifax qui étudie les Canadiens adeptes de l'extrémisme islamiste, Amarnath Amarasingam, a affirmé que Harun Abdurahman ne cache aucunement son appui au groupe armé État islamique.

Il a ajouté que ses gazouillis sur son compte Twitter en appui à l'État islamique et aux combats de ses militants pourraient entraîner une première en matière judiciaire. La Loi fédérale antiterroriste (C-51) adoptée le 6 mai à la Chambre des communes accorde plus de pouvoirs au SCRS pour contrecarrer les personnes qui font la promotion du terrorisme.

La GRC n'a pas confirmé si des accusations avaient été déposées contre Harun Abdurahman.

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