Il y aura un an, jeudi, qu'a éclaté une fusillade à Moncton, au Nouveau-Brunswick, et causé la mort de trois agents de la GRC. La tragédie a eu un effet rassembleur sur la communauté.
Le 4 juin 2014, dans le quartier nord de Moncton, un tireur a abattu froidement trois policiers. Deux autres agents ont été blessés. Puis, 29 heures plus tard, Justin Bourque a été arrêté.
Charles Doucet fait partie de ceux qui ont dû se barricader chez eux durant la chasse à l'homme. « C'est notre 11 septembre. Nous autres, on ne va jamais oublier où était tout ça. C'est quelque chose d'indélébile dans notre mémoire », dit-il.
Le tireur est passé tout près de sa résidence, ainsi que de celle de Chantal Bujold. « Il est passé juste ici, dans notre cour », précise-t-elle.
Comme plusieurs, son mari, Jacques, est plus sur ses gardes, depuis le drame. « On ne s'attendait jamais à voir quelque chose de même se passer alentour d'ici. Moi, je me fie à cette heure. Je regarde alentour. Je regarde mon voisinage. Je regarde les étrangers. Si les étrangers sont alentour, je les remarque plus », explique Jacques Bujold.
Heureusement, la communauté a su se serrer les coudes. « S'il y a quelque chose de positif qui va sortir de cela, c'est de devenir plus proche de nos voisins », affirme Charles Doucet.
« On s'est rencontré plusieurs fois dans la dernière année. À ce moment-là, on était capable de parler avec d'autres personnes, capable de voir comment eux se sont sentis envers ce qui s'est passé », ajoute Chantal Bujold.
La solidarité des résidents du quartier a permis à tous de retrouver un peu de quiétude.
D'après un reportage de Marilyn Marceau
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