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Le festival FRINGE Montréal fête ses noces d'argent en juin!

Le FRINGE Montréal fête ses noces d'argent!
Courtoisie

Rampe de lance pour la relève artistique, laboratoire pour les créateurs établis, ode à l’éclaté, à l’original, aux rentre-dedans et au déjanté, lieu de rencontre des communautés anglophone et francophone, le FRINGE montréalais fête son 25e anniversaire. Plus de 500 artistes de partout dans le monde se rassembleront pour souligner cette marque charnière, avec au-delà de 750 représentations, du 1er au 21 juin.

À la tête du festival depuis cinq ans, Amy Blackmore ne s’est toujours pas remise de la piqûre qu’elle a eue pour l’événement, il y a presque quinze ans. «Ce festival-là représente qui je suis. C’est chaleureux, décontracté, pas prétentieux. La programmation se construit avec un tirage au sort démocratique. Les artistes ont le droit de faire n’importe quoi, sans censure. Les billets sont abordables et tous les profits vont aux créateurs. Même si je suis surchargée de travail et sous-payée, je reste. Et je n’ai pas l’intention de partir!»

Au cours du dernier quart de siècle, le FRINGE est passé d’un festival presque purement anglophone, organisé sur le campus de l’Université McGill, à un rassemblement bilingue installé sur la Main. «Quand on a déménagé à la fin des années 90, le français a commencé à se faire entendre davantage au festival. Et depuis cinq ans, on est carrément bilingue. C’est une des rares places où on voit des Anglos assister à des shows francophones et vice-versa. Comme les spectacles durent environ 45 minutes, personne n’a l’impression de perdre sa soirée si elle ne comprend rien.»

Autre élément qui distingue l’édition montréalaise des festivals FRINGE à l’international : sa pluridisciplinarité. «Au début, les performances étaient surtout théâtrales, ce qui est encore le cas dans la majorité des éditions du FRINGE ailleurs au Canada, avec un peu de danse à Toronto. Mais chez nous, on retrouve de la musique, de l’humour et des arts visuels, en plus de la danse et beaucoup de théâtre.»

Quand elle regarde en arrière, Amy Blackmore réalise que plusieurs artistes établis ont fait un détour par le FRINGE : Aszure Barton, chorégraphe aujourd’hui établie à New York et protégée du réputé Mikhail Baryshnikov; Ricky Miller, l’homme qui a fait le tour du monde avec un spectacle où il reproduisait les voix des personnages des Simpsons; Fred Gravel, chorégraphe québécois désormais très bien établi; Sophie Cadieux, actrice et metteure en scène qui a profité du festival comme laboratoire; Simon Boulerice, auteur et acteur qui a gagné le prix de la création francophone en 2007 pour la pièce Simon a toujours aimé danser, et qui court aujourd’hui tous les événements et toutes les tribunes.

Et d’autres qui ont marqué les esprits par leur talent… et leur audace. « Je me souviens extrêmement bien du lancement du festival en 2002, quand Dave St-Pierre a débarqué sur scène avec une douzaine d’interprètes complètement nus. Ça avait tellement choqué! »

Artistes établis ou jeunes nouveaux, ils sont tous tributaires d’un tirage au sort. Un processus qui supprime l’étape de la soumission de projets conventionnelle et celle du contrôle de qualité. « C’est un risque et les spectateurs aiment ça. Ça signifie qu’ils peuvent tomber sur un bijou. Notre but est de créer des rencontres culturelles et d’encourager les gens à parler de leurs expériences. C’est certain qu’il y a un tout petit peu de crap dans le lot, mais parfois, c’est intéressant d’en voir. En fait, on dit aux artistes et au public : venez oser chez nous! »

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