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Valérie Chevalier récolte ce qu'elle a semé

Valérie Chevalier récolte ce qu'elle a semé
Courtoisie Hurtubise

Le temps de la récolte est arrivé pour Valérie Chevalier. Non, la jeune femme n’œuvre pas dans l’agriculture. Elle récolte plutôt le fruit de tous les efforts investis pour se tailler une place comme animatrice et chroniqueuse à la télévision.

Alors que les planètes commencent à s’aligner en son ciel et que son minois apparaît de plus en plus souvent dans nos petits écrans, notamment à Salut, Bonjour! tous les matins, la nouvelle étoile vient de surcroît de présenter son premier roman, Tu peux toujours courir. Quand on dit qu’un bonheur arrive rarement seul…

Récapitulons. La jolie blonde de 26 ans a obtenu ses premiers contrats de figurante et de comédienne dans des publicités à l’âge de 13 ans. Théâtre, improvisation, son adolescence s’est déroulée sous le signe des arts et du jeu. Sa passion pour les communications l’a menée à des études collégiales en cinéma et journalisme au Collège Lionel-Groulx, et à un baccalauréat en animation et télévision à l’UQÀM.

Ensuite, Valérie n’a refusé aucune opportunité qui lui permettrait d’acquérir de l’expérience. Avec quatre amies, elle a créé l’émission L’heure des poules, qui a réveillé les auditeurs de la radio universitaire CHOQ pendant plusieurs mois. Elle a été l’un des visages de l’entreprise vidéo WebPresse. En 2013, elle a mis sur pied un projet de capsules web, La culottée, qu’elle produit, conçoit et anime, et où on la voit concocter des mises en scène loufoques sur les tapis rouges et dans divers événements culturels. Plusieurs se souviennent encore de l’avoir aperçue interviewer les vedettes lors de la première du film Hot-dog affublée d’un collier de saucisses, et, au dernier Gala des Jutra, elle était déguisée en trophée Jutra grandeur nature pour accueillir les personnalités en nomination…

Valérie a aussi continué de cumuler les engagements en tant qu’actrice, en interprétant Nadia, la flamme de Guy Lambert (Jason Roy-Léveillée), dans deux saisons et dans le film de Lance et compte, et en se glissant dans la peau d’une cycliste dans le long-métrage La petite reine, d’Alexis- Durand-Brault. Elle a également tenu des rôles épisodiques dans Nos étés et C.A.

Les fondations de son curriculum vitae ainsi jetées, Valérie Chevalier était prête pour de plus grands défis. Elle a tenu la barre de Soleil tout inclus, à Évasion, et fait partie de l’équipe de reporters de Sucré Salé. Cet hiver, elle a été aux commandes des réseaux sociaux pendant la diffusion de La voix et a réalisé des entrevues avec les candidats pendant les directs. À Salut, Bonjour!, elle est en charge de la météo et de segments humoristiques à son image. Elle fait même de la surimpression vocale, une technique dérivée du doublage, sur la série MasterChef Australie.

«Je sais que tout le monde répète qu’il faut travailler fort, mais c’est vrai, lance Valérie. J’ai bûché fort. Il faut oser, défoncer des portes, travailler sans relâche, rester proactif, et ça finit par payer. D’un point de vue moins rationnel, il faut aussi rêver et y croire. Des gens nous donnent parfois des chances, dans la vie, et il faut les saisir. C’est le côté un peu plus magique de l’affaire! Au-delà du talent, ça demande du travail, de la rigueur et du timing

«J’ai la chance de travailler avec des équipes vraiment extraordinaires, sur des émissions stimulantes, enchaîne la jeune artiste. C’est une bonne période. Je travaille beaucoup, mais c’est tellement agréable quand on aime ce qu’on fait. J’aime quand mon horaire déborde et que je suis occupée. C’est comme ça que je suis le plus productive!»

Sa propre chick lit

Communicatrice jusqu’au bout des ongles, Valérie Chevalier vient d’ajouter la corde «auteure» à son arc déjà très complet. Elle qui planchait depuis le début de la vingtaine sur un premier bouquin a vu un autre de ses rêves se réaliser lorsque Tu peux toujours courir est sorti sur les tablettes des libraires, au début avril.

Cette histoire de 330 pages à la couverture rose bonbon, publiée aux Éditions Hurtubise, Valérie l’a fignolée à temps perdu pendant plusieurs années, avant de s’y atteler plus sérieusement il y a deux ans, inspirée par son amitié avec une copine dont elle était très proche.

Car c’est ce que raconte, en substance, Tu peux toujours courir, récit aux fortes effluves féminines qu’on imaginerait bien se transposer au cinéma et dont la finale, qu’on anticipe prévisible au premier abord, s’avère plus terre-à-terre et moins facile que ce qu’on croit au départ : la complicité d’Alice, chanteuse dans un groupe de musique qui refuse de s’engager sentimentalement, et de Maud, entraîneuse dans un gym qui, au contraire de son amie, soupire en attendant le prince charmant. Quand l’amour leur joue des tours, qu’Alice en pince plus qu’elle ne le voudrait pour Alexis, bassiste de son groupe déjà en couple, et que Maud s’éprend du très confiant, mais volage Samuel, nos deux héroïnes se rattachent l’une à l’autre pour ne pas perdre le nord.

Un chapitre sur deux est narré par Alice, puis par Maud, qui trimballent fièrement leur mi- vingtaine dans le Vieux-Montréal, sur le Plateau Mont-Royal et à Laval, entre L’Avenue, le Rockaberry et le Whisky Café, et qui brunchent copieusement les lendemains de cuite. Valérie précise ne pas avoir calqué la personnalité de ses personnages sur elle-même ou sur un membre de son entourage, mais on ne peut s’empêcher de la visualiser, elle, lorsqu’il est question de la blonde et pimpante Alice.

«Personnellement, je suis une fan de chick lit, avoue Valérie. Surtout la chick lit d’ici, celle de Rafaële Germain et d’India Desjardins, dans laquelle je me reconnais. Non seulement dans les histoires, les thèmes et les personnages, mais aussi dans l’écriture, très québécoise, truffée de références et de lieux qu’on connaît. Quand j’ai épuisé les stocks de chick lit québécoise, je me suis intéressée à ce qui se fait à Londres, aux États-Unis, et j’ai été moins interpellée. Alors, je me suis demandé pourquoi moi-même, je ne pourrais pas en écrire.»

«Ça ne veut pas dire que je n’aime pas la littérature plus sérieuse, plus dramatique, nuance Valérie. Mais on aime ça, relaxer avec un bon livre! Quand on a fini une grosse semaine, on aime se détendre et se divertir sans se casser la tête.»

«Tu peux toujours courir est un livre rafraîchissant, drôle, dans lequel il y a beaucoup de sarcasme et d’autodérision. Parce que je suis comme ça, dans la vie. Ça soulève des sujets et des questionnements que les gens de 18-35 ans, environ, ont déjà eus ou vont avoir un jour», conclut Valérie Chevalier.

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