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D'autres fermetures prévues chez Desjardins

Desjardins prévoit d'autres fermetures
Radio-Canada

Le Mouvement Desjardins prévoit poursuivre la réduction du nombre de ses points de service et de ses guichets automatiques au Québec. De 300 à 350 guichets automatiques seront retirés de la circulation d'ici 3 à 5 ans, et de 100 à 150 points de service fermeront leurs portes, selon les projections actuelles.

Un texte de Gérald Fillion

En date du 31 décembre dernier, Desjardins comptait 805 points de service et 2225 guichets automatiques.

En entrevue à RDI Économie, le premier vice-président exécutif de Desjardins, Normand Desautels, a indiqué que la baisse du nombre de guichets et de points de services « devrait se poursuivre dans les mêmes tendances » que les dernières années, soit environ 15 % de recul depuis 5 ans. Plus précisément, la réduction est de 13 % pour les points de service, de 2010 à 2014, et de 16 % pour les guichets automatiques.

« Les guichets automatiques sont rendus à un âge très avancé, a expliqué Normand Desautels. [...] Les opérations ont baissé de 30 %. Et au Québec, nous avons toujours plus de guichets automatiques que toutes les banques réunies. »

Desjardins affirme qu'il n'y a pas de problème d'accès à des points de service en raison de leur nombre important sur le territoire. Le Mouvement plaide le fait qu'il y a d'autres façons de se procurer des billets de banque, notamment au comptoir d'une épicerie ou d'un dépanneur.

« Toutes les entreprises du domaine bancaire étaient en évolution depuis trois ans et je dirais qu'elles seront en révolution au cours des trois à cinq prochaines années. Pourquoi? Parce que, comme toute entreprise de détail, il y a une montée des achats en ligne qui s'effectue. Donc, les opérations traditionnelles se réduisent d'une façon importante. »

Les revenus d'exploitation ont progressé de 25 % chez Desjardins, de 2010 à 2014, alors que les provisions pour ristournes ont diminué de 27 % durant la même période. Desjardins explique que ce sont les exigences des autorités bancaires mondiales, en vertu des accords de Bâle, qui obligent l'établissement à maintenir un niveau de capital plus élevé en réserve.

Desjardins affirme aussi que la hausse de sa rentabilité est plus faible que celle des banques. Les excédents nets, soit les profits, ont augmenté d'environ 4 % par année, alors que la croissance des banques est de 9 % en moyenne, selon les calculs de Desjardins.

« On n'est pas une banque, dit Normand Desautels. Et on est fier de ne pas l'être. Toutefois, on est en compétition avec les banques. On est une coopérative financière dont les concurrents sont des banques. Donc, nos produits sont des produits bancaires en majorité. [...] On doit avoir des produits et une tarification concurrentiels.

« Alphonse Desjardins disait bien "c'est l'argent au service des personnes" et jamais le contraire. Donc, pour que la coopérative soit vivante, on se doit de réaliser des bénéfices [...] qu'on réinvestit dans la coopérative et on en garde une petite partie au niveau des ristournes. »

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