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Voici pourquoi la prison de Palmyre, prise par le groupe État islamique, est l'une des plus dangereuses au monde

Voici pourquoi la prison de Palmyre, prise par le groupe État islamique, est l'une des plus dangereuses au monde

En s'emparant de la totalité de la cité antique de Palmyre –également appelée Tadmor– en Syrie jeudi 21 mai, l'Etat islamique s'est aussi rendu maître de la prison de la ville, l'une des plus dangereuses du monde.

Située à l'est de la cité, non loin de l'aéroport, cette prison est tristement réputée pour ses conditions de détention inhumaines, ses actes de torture ou ses exécutions sommaires de prisonniers.

Les détenus, qui ne bénéficient que d'une trentaine de minutes à l'air libre par jour, peuvent ainsi être soumis à des formes médiévales de torture et d'exécution. Ceux qui subissent un tel sort sont souvent choisis au hasard, pour maintenir un état de peur perpétuel au sein de la prison.

Le poète syrien Faraj Bereqdar, qui y a été détenu comme prisonnier politique pendant cinq ans, a qualifié l'endroit comme un "royaume de la mort et de la folie".

Construite par des Français

Construite par les militaires français après la Première Guerre mondiale, du temps où la France régnait sur la Syrie après avoir été mandatée par la Société des Nations, la prison est aussi tristement célèbre pour un massacre de détenus il y a 35 ans.

Le 27 juin 1980, au lendemain d'une tentative manquée d'assassinat contre le président Hafez el-Assad, des membres des unités des Brigades de défense, sous le commandement de Rifaat el-Assad, frère du président, ont pénétré dans l'établissement carcéral et assassiné près d'un millier de prisonniers dans les dortoirs.

Fermée en 2001, la prison de Palmyre a été rouverte le 15 Juin 2011. Ce jour-là, 350 personnes arrêtées pour leur participation à des manifestations anti-gouvernement y avaient été transférées. Depuis cette date, qui coïncide avec les trois mois du début de la guerre civile en Syrie, aucune nouvelle information n'a filtré sur la prison de Palmyre, ONG, journalistes et opposants militaires étant maintenus continuellement à l'écart du lieu.

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