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Mobilisation citoyenne pour protéger une ruelle verte de Montréal

Mobilisation pour protéger une ruelle verte
Radio-Canada.ca

Des citoyens de l'arrondissement du Plateau-Mont-Royal se mobilisent pour tenter d'empêcher le retour de la voiture dans une ruelle verte adjacente à leur propriété, près du Carré Saint-Louis.

Un texte de Dominic Brassard

Cet espace public, situé entre la rue Drolet et l'avenue Henri-Julien, a été transformé en 2007 en ruelle champêtre par l'arrondissement et les citoyens au coût de 160 000 $.

Selon les résidants, le verdissement a changé la vie de quartier: « C'est la rencontre des voisins, c'est la cohésion sociale. Tout le monde se parle, tout le monde s'entraide. C'est comme un petit village en plein coeur de Montréal. Beaucoup de gens ont choisi d'acheter ici parce qu'il y a la ruelle champêtre », affirme une résidante, Monique Trudel.

Mais voilà qu'une maison adjacente à la ruelle a été acquise récemment pour être rénovée et revendue. La nouvelle propriétaire, Virginie Joyal, a obtenu un permis de l'arrondissement pour aménager un espace de stationnement si un éventuel acheteur en faisait la demande. Au total, la verdure pourrait disparaître sur un peu moins de 5 mètres.

Selon Virginie Joyal, certains acheteurs réclament un espace de stationnement. La présence de la ruelle verte peut donc devenir, selon elle, un obstacle à la vente. Mais elle précise que le stationnement ne sera aménagé qu'en dernier recours: « C'est une option que je veux pouvoir offrir aux acheteurs. Mais ce n'est pas quelque chose que je vais faire systématiquement. J'espère ne pas avoir à le faire parce que je ne veux pas nuire ».

Une initiative qui inquiète certains résidants

Ce projet inquiète les résidants de la ruelle, comme Sylvain Grand'maison, qui craint un effet domino: « On se rend compte qu'à long terme, tout le monde pourrait faire ça. S'il n'y a pas de protection de la ruelle, n'importe quel propriétaire qui vend pourrait décider d'aménager un stationnement ».

Le président du comité de la ruelle champêtre, Jerry Bull, n'entend pas en rester là. Il fait circuler une pétition pour demander à l'arrondissement d'intervenir. Jerry Bull souligne que ses voisins et lui ont investi beaucoup de temps et d'argent dans ce projet.

Mais selon la conseillère d'arrondissement, Christine Gosselin, la réglementation de la Ville de Montréal ne permet pas à l'arrondissement d'intervenir puisque la ruelle est définie comme une voie publique.

« La voie publique doit garantir un accès aux propriétés en arrière-cour, précise-t-elle. Quand on fait une ruelle verte, on le fait de commun accord avec les propriétaires qui cèdent leur droit d'accès pour un véhicule. Alors il n'est pas dit qu'un nouvel occupant ne va pas remettre ça en question. »

Christine Gosselin ajoute que l'arrondissement va tout de même examiner les moyens qui pourraient être pris pour mieux protéger les ruelles vertes.

En 2013, une cinquantaine de ruelles ont été converties à Montréal selon le Regroupement des éco-quartiers.

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