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Des membres d'une ligue controversée à une marche pro-Israël à Toronto

Des milliers de personnes défilent lors d'une marche pro-Israël à Toronto
Radio-Canada.ca

Parmi les milliers de personnes qui ont défilé lundi au centre-ville de Toronto, arborant le blanc et le bleu du drapeau israélien, dans le cadre de la marche annuelle de soutien à l'État hébreu, se trouvaient aussi nombre de marcheurs portant le drapeau jaune de la controversée Ligue de défense juive.

Un texte d'Alex Boissonneault

La Ligue de défense juive, fondée en 1968, est bien connue aux États-Unis. Le FBI l'a qualifiée en 2001 de terroriste d'extrême droite et le Southern Poverty Law Center, de groupe haineux.

Au Canada, la Ligue est en pleine expansion. En plus de Toronto, elle est maintenant présente à Montréal et à Vancouver. Des chapitres devraient bientôt être ouverts à Ottawa et à Calgary, ajoute l'organisation sur son site Internet.

« Notre objectif est d'assurer la sécurité de la communauté juive. »

— Ron Black, militant de la Ligue de défense juive

Selon M. Black, les défenseurs d'Israël sont menacés au Canada par les groupes propalestiniens et islamistes.

La Fédération des associations juives (United Jewish Appeal), à l'origine de la marche annuelle, a tenu à se dissocier de la participation de dizaines de membres de la Ligue de défense juive au rassemblement. Son porte-parole, Steven Shulman, assure que le groupe n'est aucunement associé à l'organisation de l'événement. « 99,9 % des gens qui participent à la marche veulent appuyer pacifiquement la solidarité entre le Canada et Israël », indique-t-il.

Le rassemblement vise aussi à amasser des fonds pour des activités caritatives en Israël, notamment dans les secteurs de l'éducation et de la santé, selon la Fédération. M. Shulman rappelle que Juifs et non-Juifs étaient les bienvenus.

Reconnaissance de l'État palestinien

La Fédération des associations juives a aussi réagi à la reconnaissance de l'État palestinien par le Vatican la semaine dernière. M. Shulman ne s'en formalise pas. À son avis, les relations entre catholiques et Juifs vont bien au-delà de ce rapprochement entre le Pape François et le président palestinien Mahmoud Abbas.

Une opinion que partage David Ouellette, directeur associé du Centre consultatif des relations juives et israéliennes. Il croit que la prise de position du Vatican crée un « froid », mais qu'en définitive, ses conséquences sur ses relations à long terme avec Israël seront limitées.

Le Saint-Siège a reconnu formellement l'existence de l'État palestinien dans un traité finalisé mercredi. L'accord de principe traite du statut et des activités de l'Église catholique en Palestine. Israël y voit une embûche au processus de paix.

En fin de semaine, le Pape a par ailleurs canonisé deux Palestiniennes, une première du genre, lors d'une cérémonie sur la place Saint-Pierre à Rome, en présence du président palestinien Mahmoud Abbas.

Samedi, le souverain pontife avait reçu Mahmoud Abbas en audience privée, parlant de lui comme d'un « ange de paix » et plaidant en faveur de nouveaux efforts pour parvenir à la paix avec Israël. L'État hébreu n'a pas réagi à cette déclaration.

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