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Les casinos du Québec miseront davantage sur le divertissement

Les casinos miseront davantage sur le divertissement
Krzysztof Dydynski via Getty Images

Victime de la concurrence des jeux en ligne et des casinos autochtones, la Société des casinos du Québec cherche à retrouver son pouvoir d'attraction auprès du public. Ainsi le Casino de Montréal a dépensé des millions pour se repositionner et les activités de divertissement, autre que les jeux de hasard traditionnels, pourraient compter pour une part grandissante des revenus de la société d'État.

Un texte de Michel Marsolais

Malgré un déclin de 40 % des profits depuis cinq ans, les casinos du Québec ne se donnent pas pour battus. Comme ce fut le cas à Las Vegas, on veut miser davantage sur les spectacles et le divertissement pour augmenter sa profitabilité.

« On peut parler de relance effectivement. C'est un secret pour personne, les revenus ont diminué dans les casinos, la profitabilité a diminué. La compétition ne diminue pas, elle s'accroît. Alors c'est vraiment des ajustements qui sont assez importants pour relancer les casinos au Québec », explique Jean-Pierre Roy, Directeur des communications chez Loto-Québec.

Ainsi après des rénovations de 22 millions de dollars, la salle de spectacles du Casino de Montréal va rouvrir le 3 septembre. On espère attirer 150 000 spectateurs dès la première année dans ce nouveau cabaret de 600 places.

Le célèbre chef Joël Robuchon va aussi y ouvrir un restaurant, comme il l'a déjà fait à Las Vegas. Un bon coup, selon Loto-Québec.

Le casino parie également sur des soirées-événements autour des matchs de hockey ou de boxe pour faire recette.

Pour Loto-Québec, l'idée est évidemment d'attirer une nouvelle clientèle qui se laissera peut être tentée au passage par les jeux de hasard.

Des jeux différents pour les jeunes

Si la clientèle est encore composée majoritairement de « baby-boomers », on veut attirer davantage de jeunes avec une offre différente. Pour eux, on a créé un nouvel espace nommé « La Zone ».

« Contrairement aux plus âgés qui jouent souvent seuls, les jeunes préfèrent la socialisation. Les gens jouent ensemble, les gens jouent en même temps, les gens jouent à des jeux différents. Il y a de l'animatio n », souligne Jean-Pierre Roy.

Ce n'est pas tout le monde qui y voit une bonne nouvelle. Christina Pelletier estime que la carte privilège du casino, qui permet d'accumuler des points, pousse son fils de 18 ans vers le jeu.

« C'est de l'argent qui est remis pour inciter n'importe qui à jouer, mais là on parle d'un jeune de 18 ans, pour l'inciter à revenir jouer au casino. Je le sens vulnérable et je trouve ça très inquiétant », explique-t-elle.

Loto-Québec rétorque qu'il s'agit d'une façon de procéder commune dans l'industrie des casinos

Avec ces baisses des profits, le débat sur la privatisation des casinos refait périodiquement surface. Mais pour l'instant, le premier ministre du Québec, Philippe Couillard, ferme la porte à cette option

La société d'État rapporte toujours près de 1 milliard de dollars par année au Québec.

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