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Raif Badawi: Ottawa doit accentuer les pressions, quitte à vexer le régime saoudien

Raif Badawi: Ottawa doit accentuer les pressions
An Amnesty International activist holds a picture of Saudi blogger Raif Badawi during a protest against his flogging punishment on January 29, 2015 in front of Saudi Arabia's embassy to Germany in Berlin. The 30-year-old Saudi has been sentenced to 1,000 lashes for insulting Islam and is serving a 10-year jail term - a case which has drawn widespread international criticism. AFP PHOTO / TOBIAS SCHWARZ (Photo credit should read TOBIAS SCHWARZ/AFP/Getty Images)
TOBIAS SCHWARZ via Getty Images
An Amnesty International activist holds a picture of Saudi blogger Raif Badawi during a protest against his flogging punishment on January 29, 2015 in front of Saudi Arabia's embassy to Germany in Berlin. The 30-year-old Saudi has been sentenced to 1,000 lashes for insulting Islam and is serving a 10-year jail term - a case which has drawn widespread international criticism. AFP PHOTO / TOBIAS SCHWARZ (Photo credit should read TOBIAS SCHWARZ/AFP/Getty Images)

Quelques dizaines de personnes ont tenu une vigile, jeudi, devant l'Assemblée nationale, pour exiger une intervention "plus claire et plus forte" d'Ottawa auprès des autorités saoudiennes afin de libérer le blogueur Raif Badawi.

Selon la directrice générale d'Amnistie internationale Canada francophone, Béatrice Vaugrante, le gouvernement fédéral doit accentuer la pression sur l'Arabie Saoudite et éviter de baisser les bras sous prétexte que M. Badawi n'est pas un citoyen canadien.

Elle a également accusé le gouvernement de Stephen Harper de ne pas vouloir "vexer" le royaume saoudien, puisque celui-ci est un partenaire économique important du Canada.

Le 7 mai 2014, il y a un an jour pour jour, Raif Badawi a été condamné à dix ans de prison et à 1000 coups de fouet, répartis sur vingt semaines, pour avoir ouvertement critiqué le régime en place et s'être exprimé à propos de l'islam sur son blogue.

Depuis 17 semaines, une vigile en soutien à Raif Badawi est organisée devant le parlement. Jeudi midi, quelques élus ont pris la parole, dont la ministre des Relations internationales, Christine St-Pierre, la députée péquiste, Agnès Maltais, ainsi que le député de Québec Solidaire, Amir Khadir. Tous ont réclamé plus d'actions de la part du gouvernement canadien dans le dossier.

La femme de Raif Badawi, Ensaf Haidar - installée à Sherbrooke avec ses trois enfants depuis 2013 - était aussi présente à la vigile, et a maintes fois remercié les dizaines de personnes présentes, le Québec ainsi que le Canada pour leur soutien.

À ce jour, Raif Badawi n'a reçu qu'une première série de 50 coups de fouet et les suivantes ont été reportées à 15 reprises. Les participants à la vigile ont observé 50 secondes de silence pour marquer les premiers 50 coups de fouet infligés au jeune homme.

Du reste, le blogueur saoudien reste menacé chaque semaine de flagellation.

Raif Badawi a été arrêté en Arabie Saoudite en juin 2012, et fait face à des accusations de cybercrime, de désobéissance à son père et d'apostasie.

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