Le ministre de la Santé du Québec confirme que le tarif facturé aux usagers des centres hospitaliers de soins de longue durée sera augmenté, mais dément formellement que la hausse atteindra 4 %, comme le laisse croire un article du quotidien La Presse.
Gaétan Barrette parle plutôt d'une augmentation « marginale ».
« Il n'y aura pas d'augmentation de 4 % par année de la contribution de l'usager pendant les quatre prochaines années », a-t-il assuré lors d'un impromptu de presse dans les couloirs de l'Assemblée nationale. « C'est un engagement. [...] Ça n'arrivera pas. »
« On est substantiellement en dessous de ce qui est évoqué aujourd'hui, le fameux 4 %, qui n'arrivera pas cette année, ni l'année prochaine, ni l'année d'après, ni l'année après l'année d'après. Je ne peux pas être plus clair que ça. »
— Gaétan Barrette, ministre de la Santé du Québec
« Les tarifs de la contribution de l'usager sont indexés historiquement. Il y aura un très petit montant additionné à cette indexation-là, mais qui sera marginal », a-t-il ajouté, sans donner de chiffre précis. L'augmentation, dit-il, sera annoncée « dans les prochains jours. »
L'indexation des tarifs est d'environ 1,5 % depuis quelques années.
Tarif mensuel maximal dans un CHSLD public ou semi-privé
- Chambre individuelle : 1789,80
- Chambre à deux lits : 1496,40
- Chambre à trois lits ou plus : 1112,40
Le ministre Barrette rappelle que cette hausse s'inscrit dans la foulée d'un rapport du vérificateur général du Québec, qui a conclu dans son rapport 2012-2013 que les contributions exigées aux usagers québécois sont nettement inférieures à celles exigées ailleurs au Canada.
« Le vérificateur général nous recommande faire un certain rattrapage, que nous refusons de faire à la hauteur de ce qui a été suggéré [...] mais nous devons le faire pour des raisons d'équité et d'équilibre », a affirmé le ministre.
Dans son rapport, le vérificateur général soulignait que les tarifs et les règles servant à les établir n'avaient pas été revus depuis 15 ans.
En conséquence, le tarif mensuel de 1665 $ facturé en 2011 était inférieur de 29 % au coût du gîte et du couvert, qu'il établissait à 2147 $.
« La méthode de calcul crée des iniquités selon les avoirs ou la situation familiale de la personne », ajoutait-il.