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Débat du PQ à Rimouski: Un débat ronronnant dans le dernier droit de la course

Débat du PQ à Rimouski: Un débat ronronnant dans le dernier droit de la course

RIMOUSKI - L'avant-dernier débat de la course à la chefferie du PQ a pris des airs de farandole dimanche après-midi, à Rimouski. Les candidats ont échangé des propositions consensuelles sur les thèmes de la culture et des régions.

«Tu as tout à fait raison, Martine», lance PKP. «Là-dessus, Pierre, nous nous entendons à merveille», ajoute-t-il à l'intention de Pierre Céré. «C'est une excellente idée, Pierre Karl», dit Alexandre Cloutier. Le modérateur Gilles Gougeon se sent obligé d'intervenir: «Je vous signale que c'est un débat».

En effet, les quatre candidats semblaient au diapason dans ce premier débat depuis que Bernard Drainville a abandonné la course.

Aucune question difficile n'a visé le meneur de la course, Pierre Karl Péladeau. Les aspirants à la chefferie ont plutôt tourné leurs armes vers les libéraux de Philippe Couillard et le gouvernement fédéral.

Jamais inquiété par des questions difficiles, Pierre Karl Péladeau a offert une bonne performance. Se fiant parfois à ses notes, il a décliné clairement ses arguments.

L'ex-patron de Québecor a évoqué son passé d'homme d'affaires pour faire valoir son implication dans le milieu culturel. «Comme chef d'entreprise et comme citoyen, j'ai toujours été au centre du rayonnement de la culture et j'en suis fier», a-t-il lancé.

PKP a notamment mentionné le projet Éléphant qu'il a mis en place chez Québecor afin de sauvegarder les classiques du cinéma québécois et les diffuser sur des plateformes numériques.

La seule question embêtante est venue quand Martine Ouellet a demandé à monsieur Péladeau s'il serait d'accord pour obliger les fournisseurs d'accès à Internet à verser une part de leurs revenus aux artistes afin de contrer le piratage.

«Oui, c'est effectivement des considérations auxquelles nous devons s'arrêter et bien déterminer quels vont être les sources de financement de notre culture», a répondu celui qui demeure actionnaire de contrôle de Québecor, propriétaire de Vidéotron. PKP a ensuite rapidement changé de sujet.

La première question sur les régions est venue de Muguette Paillé, la citoyenne de la Mauricie qui s'est retrouvée au centre d'un débat lors de l'élection fédérale de 2011.

Dans son mot de conclusion, Pierre Karl Péladeau a lancé un appel aux militants à lui donner un «mandat fort». «J'espère que vous avez grandement apprécié [ce débat], a-t-il également dit. Moi, en tout cas, en ce qui me concerne, ce fut très agréable.»

«Citizen Péladeau», la suite

L'épithète «Citizen Péladeau» lancée par Pierre Céré au congrès du PQ en février dernier est revenue hanter le meneur de la course en marge du débat.

Selon le magazine anglophone Maclean's, Pierre Karl Péladeau aurait piqué une colère contre Pierre Céré, après que celui-ci l'ait associé au célèbre magnat de la presse du film Citizen Kane. «Est-ce que "Citizen Péladeau" est en train de se payer un parti politique?», avait lancé Pierre Céré.

PKP l'aurait ensuite apostrophé le jour même dans une salle vide. «Toi, mon tabarnac, je vais t'acheter. Combien tu coûtes? Tu vas faire fuir plusieurs compagnies du Québec», aurait lancé Pierre Karl Péladeau, selon l'échange rapporté en anglais par Maclean's.

Les deux candidats n'ont pas souhaité revenir sur l'incident dimanche. Pierre Céré a confirmé l'incident, sans préciser l'exactitude des propos. «Je ne suis pas en train de faire une course à la chefferie contre Pierre Karl Péladeau», a-t-il dit pour expliquer qu'il ne souhaite pas personnaliser le débat.

PKP n'a pas non plus nié les propos rapportés par le magazine Maclean's. «C'est sans intérêt», a-t-il simplement dit.

Un second tour?

Les équipes d'Alexandre Cloutier et de Martine Ouellet sont de plus en plus convaincues de pouvoir forcer la tenue d'un second tour.

En matinée, l'équipe d'Alexandre Cloutier a fait circuler un sondage effectué auprès de 1917 membres du PQ à l'aide d'appels automatisés, qui attribue au candidat 36,1% des intentions de vote, contre 50,5% pour monsieur Péladeau, et 9,7% pour Martine Ouellet, après répartitions des indécis. Aucune marge d'erreur n'est précisée dans les documents transmis aux journalistes.

Mme Ouellet a de son côté riposté en publiant des résultats de pointage sur sa page Facebook, qui la placent à 26% d'appuis parmi les 10 000 membres sollicités directement par téléphone par des membres de son équipe depuis le début de la course, en février. PKP, lui, obtiendrait 45%.

Avec La Presse Canadienne

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