Alors que la sonde Messenger va s'écraser sur Mercure jeudi 30 avril, celle-ci a permis de récolter de superbes clichés inédits de la planète la plus proche du Soleil. Et on ne l'avait jamais vue aussi colorée.
La NASA a publié les images prises par l'engin américain avec cet intitulé: "Démasquer les secrets de Mercure". Le vaisseau spatial Messenger est le premier à s'être mis en orbite de Mercure. En quatre années d'une mission réussie, il est parvenu à acquérir plus de 250.000 images et d'autres vastes ensembles de données.
Un éclatement de couleurs surprenant
Cette représentation de Mercure, l'œil humain ne l'avait pas encore découverte. Toutes ces nuances sont en fait le résultat de centaines de longueurs d'onde de lumière. Elles sont capturées par l'un des instruments scientifiques de Messenger, le spectromètre, qui analyse l'atmosphère et la composition de la surface de Mercure.
Ces longueurs d'onde sont ensuite converties en rouge, vert et bleu, afin de bien mettre en évidence les différences physiques et chimiques sur la surface de la planète.
Afin d’accentuer le résultat, les images ont été combinées à une mosaïque monochrome grâce à un autre outil, dont l'appareil photo est à la fois doté d'angles larges et étroits. Un système qui permet de cartographier les reliefs accidentés et les variations spectrales sur la surface de Mercure.
Voilà pourquoi les minéraux et les cratères paraissent aussi impressionnants sur ces photos.
La sonde Messenger connaîtra une fin en apothéose
Lancé dans l'espace en 2004, le vaisseau a parcouru 7,9 milliards de kilomètres autour de la Terre, du Soleil, de Vénus et bien entendu de Mercure. Ce n'est qu'en 2011 que Messenger a focalisé sa mission sur la plus petite planète du système solaire.
Un an plus tard, la sonde a découvert la preuve de présence d'eau et d'autres matériaux volatiles dans les régions les plus polaires de Mercure. La NASA a d'ailleurs publié un Top 10 des découvertes les plus intéressantes de Messenger.
Mais à court de carburant, la sonde va très bientôt achever son voyage, et qui plus est de manière assez brutale. "À la fin du mois, nous allons perdre notre bataille contre la gravité solaire et nous allons nous écraser à une vitesse de 3,91 kilomètres par seconde, ce qui équivaut à 8700 par heure", explique la chef du projet, Helene Winters. L'aventure s'arrête là.
LIRE AUSSI:
» Écoutez la mystérieuse «chanson» de la comète «Tchouri» captée par Rosetta
» Découvrez les premières images prises sur la comète (PHOTOS)
» À peine arrivé, le robot Philae amuse déjà les internautes
INOLTRE SU HUFFPOST