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Le zona: un virus qui vous guette

10 faits alarmants sur le zona
SIU via Getty Images

«Si j'avais su qu'un vaccin existait pour aider à prévenir le zona, je n'aurais jamais hésité une seconde à me faire vacciner.» Louise Forestier, chanteuse, auteur compositeur et maintenant porte-parole de la campagne de sensibilisation portant sur la vaccination contre le zona, dont elle a déjà souffert, l’affirme haute et fort.

Le zona est redoutable. Voici tout ce que vous devez connaître à son sujet:

1. Le zona est issu du même virus qui cause la varicelle. Qui n’a jamais eu la varicelle parmi nous? Et bien suite à l’éruption cutanée de cette dernière, le virus demeure dans nos cellules nerveuses… et peut redevenir actif à tout moment vers l'âge de 50 ans et ainsi causer le zona.

2. Tout ce qui entoure le zona est considéré comme étant tabou. Au Québec, les gens qui en souffrent préfèrent plutôt se faire discrets… Louise Forestier explique : «Ça fait partie des maladies dont on n’aime pas parler. C’est perçu comme une maladie honteuse… La varicelle, l’herpès et le zona, c’est le même virus. Ces gens auront donc plus de chances de souffrir du zona à un moment dans leur vie».

3. Soyez averti : chaque seconde compte! Vous devez prendre des antiviraux 72 heures maximum après l’apparition des boutons. Il faut agir extrêmement rapidement afin de commencer le traitement le plus tôt possible. Brunet, Pharmaprix, Jean Coutu et Uniprix se sont par ailleurs joints à la campagne de sensibilisation et seront en mesure de vous informer adéquatement à propos de ce virus.

4. La douleur est terrible. «C’est comme s’il y avait un fil électrique qui parcourt les nerfs ou comme si je me faisais torturer par des instruments du Moyen Âge», explique Louise Forestier. «Je ne pouvais rien supporter sur ma peau, même pas mon propre souffle». Il n’est pas rare que, même après la guérison de l’éruption cutanée, une douleur névralgique perdure durant… des années.

5. Ce n’est pas tous les médecins qui savent traiter efficacement cette maladie. « Les médecins vous diront que cette affectation neuropathique est traitée rapidement, et que les antiviraux fonctionnent bien, que le vaccin n’est pas si important que ça. Il y a une étude canadienne qui a pris les dossiers médicaux de 200 médecins qui traitaient des patients ayant le zona. Ils ont inspecté tous les dossiers et seulement 13% des patients avaient été traités adéquatement. Ils ont donc pris ces médecins-là, ils leur ont donné un cours sur le zona, ils ont refait cette étude un an plus tard et le taux a alors monté à… 27 %» affirme le Dr Alain Lalonde, médecin de famille.

6. 1 adulte sur 3 souffrira du zona après 50 ans, selon plusieurs études. C’est près de 33 % des Québécois. Les jeunes aussi peuvent être touchés par cette maladie qui survient sans crier gare. Comparativement, le cancer touchera en moyenne 38% des Canadiens.

7. Un vaccin existe maintenant : le Zostavax II, mais il n’est pas efficace à 100% - comme tous les vaccins, d’ailleurs. Il ne peut être utilisé pour traiter ni l’intensité ni la durée de la douleur causée par un zona existant. Selon le Dr Lalonde, le vaccin contre le zona est un des vaccins les plus difficiles à produire. Il affirme aussi que, malheureusement, les antiviraux sont plus ou moins efficaces, selon une étude de Cochrane à cet effet. Le zona demeure une maladie qui n’est que partiellement évitable. Le vaccin, un des plus dispendieux sur le marché, coûte environ 200 $, car sa fabrication est extrêmement complexe.

8. Un œil averti en vaut deux : malheureusement, toutes les parties du corps sont susceptibles d’être affectées par cette maladie. Il est fréquent que la maladie touche la tête, par exemple le front. La lésion encercle parfois l’œil et peut atteindre la cornée. Sinon, l’éruption suit parfois un nerf situé entre deux côtes de la cage thoracique. On peut aussi retrouver des manifestations du zona sur les parties génitales.

9. En 1995, le zona était la deuxième cause de suicide chez les plus de 65 ans, selon le Dr Lalonde. Il explique : «Si tu es vieux et que tu as extrêmement mal, tu espères guérir rapidement. Mais la réalité est que parfois, la maladie ne guérit jamais. Ceux qui ont ça depuis un an, deux ans, eh bien, ils deviennent fous. Maintenant, ce n’est plus le cas, on a depuis développé des outils de prévention et de traitement de la douleur».

10. La maladie s’intensifie à chaque récidive. Ce virus méconnu affecte votre qualité de vie, le boulot, votre retraite, votre vie sociale. «À 65 ans, il y a 40% de chances que le virus prenne plus d’un an à guérir», selon le Dr Lalonde. «À 50 ans, la guérison prend en moyenne un mois. Mon fils a fait un zona à l’âge de 13 ans, il n’a même pas eu mal. À 42 ans il en a refait un autre. Il affirme que ce fut la pire douleur de toute sa vie».

Avec une population en croissance et vieillissante, le zona est d’actualité plus que jamais.

Pour plus d'informations sur le zona et des façons de s'en protéger, visitez le www.avoirsu.ca

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