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Le gouvernement Couillard veut encadrer l'hébergement illégal (VIDÉO)

Québec veut encadrer l'hébergement illégal

Le gouvernement Couillard entend encadrer, sanctionner et taxer les services d'hébergement touristiques illégaux, comme Airbnb. Le Québec deviendrait ainsi la première province canadienne à encadrer ce que la ministre du Tourisme, Dominique Vien, appelle un « système parallèle ».

Un texte de Julie Dufresne

« Ce qui n'est pas permis, c'est que certaines personnes s'affichent avec un produit qui ne répond pas à notre réglementation. C'est ça le problème. »

— La ministre du Tourisme, Dominique Vien

À Montréal, à Québec, au Canada et partout dans le monde, de plus en plus de gens louent leur propriété aux voyageurs pour une fraction du prix que ces derniers paieraient à l'hôtel.

Sur Internet, les offres d'hébergement par des particuliers pullulent. Chambres avec accès à la cuisine et à la salle de bain, maisons, condos : il y en a pour tous les goûts et tous les prix.

Le gouvernement de Philippe Couillard estime qu'il est temps d'encadrer cette industrie.

« Toute la question de l'hébergement illégal, on ne peut pas faire semblant qu'elle n'existe pas. Il y aura un pan important sur l'hébergement illégal, sans aucun doute. Ça m'amènera, moi, à déposer une pièce législative », a affirmé le premier ministre.

Selon nos informations, le gouvernement souhaite imposer non seulement une taxe d'hébergement, mais aussi contraindre ceux qui offrent de l'hébergement à débourser un montant équivalent à celui que paient les hôteliers à la Corporation de l'industrie touristique du Québec pour la classification de leur établissement.

« La taxe fait partie d'une solution possible », a dit Dominique Vien lors de l'étude des crédits, sans préciser plus ses intentions.

Québec veut aussi, de cette façon, s'assurer que les hôteliers ne soient plus les seuls à financer la promotion touristique. Québec va d'ailleurs explorer les sanctions possibles.

Les hôteliers se réjouissent

À l'heure actuelle, les contrevenants s'exposent à des contraventions qui vont de 750 à 2250 $ par jour, et jusqu'à 6750 $ en cas de récidive.

L'Association des hôteliers, qui milite pour l'équité depuis des années, se réjouit, mais demeure prudente.

« C'est un pas dans la bonne direction », indique Patrick Thevenard, vice-président de l'Association des hôteliers du Québec, « ce qu'on demande, c'est l'équité ».

Le directeur d'Airbnb Canada, le site web le plus populaire pour ce type d'hébergement, accessible dans 190 pays, dit collaborer avec le gouvernement :

« La question, c'est de déterminer à quel moment quelqu'un qui loue sa résidence occasionnellement est considéré comme une entreprise, et taxé de la sorte. »

— Le directeur d'Airbnb, Aaron Zifkin

La ministre du Tourisme estime qu'elle doit légiférer parce que cette réalité est là pour rester. Elle espère que son projet de loi sera en vigueur en 2016.

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