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Abolition de l'AMT: les usagers seront-ils gagnants?
Marie-Ève Maheu/Radio-Canada

Depuis longtemps, on parle de simplifier la vie des usagers du transport collectif, qui sont forcés d'acheter plusieurs titres de transport pour voyager d'un bout à l'autre de la région de Montréal. Québec va finalement abolir l'Agence métropolitaine de Transport (AMT), a-t-on appris hier. Mais des questions restent en suspens.

Un texte de Marie-Ève Maheu

Le maire de Brossard, Denis Leduc, ne veut pas faire le procès de l'AMT, mais il croit que les élus sont mieux placés pour gérer le transport en commun sur leur territoire. « Que la gestion soit au niveau des maires, qui sont directement redevables à la population, ça nous permet d'être plus efficaces dans l'organisation du transport pour la population. »

L'AMT, avec un budget annuel de près de 300 millions de dollars, sera remplacée par deux nouvelles structures, dont l'une relèvera des élus du Grand Montréal. La nouvelle Agence régionale de transport s'occupera de la planification et de la tarification.

À micro fermé, des élus se sont inquiétés d'une certaine mainmise de l'administration Coderre sur le transport collectif. Mais Denis Coderre assure qu'il n'en est rien. « Il y a pas de chicanes à l'interne. C'est positif, c'est très consensuel », a-t-il réagi.

De leur côté, les maires de Laval et de Longueuil n'ont pas voulu commenter aujourd'hui.

Des hausses de tarifs?

N'empêche que personne ou presque ne semble pleurer la disparition de l'AMT, qui a eu son lot de problèmes et de critiques ces dernières années : dépassements de coûts, allégation de gestion opaque, nominations partisanes.

« Il y avait un problème de coordination entre les différents organismes et de non collaboration si on veut, donc des fois un changement de joueur ça peut aider », dit le président de l'organisme Transport 2000, qui défend les usagers du transport collectif. François Pepin n'est toutefois pas prêt à mettre la faute sur l'AMT. Selon lui, ce sont tous les partenaires qui ont échoué à la tâche.

Mais surtout, il espère que la réforme des structures ne va pas se traduire par des hausses de tarifs.

« C'est important que la grille tarifaire actuelle, qui est très complexe pour les usagers, soit simplifiée. Mais il faut que ça se fasse sans entraîner d'augmentation de tarifs. On sait des fois que dans des transformations de système il peut y avoir des opportunités, mais on aimerait que la quote-part des usagers reste à 40 % dans la région de Montréal. »

François Pepin, président de Transport 2000

Reste aussi aux élus du conseil d'administration de la nouvelle Agence régionale de transport à s'entendre, ce qui est loin d'être garanti, selon François Pepin.

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