Même s'ils prennent acte de la décision de la Cour suprême concernant la prière dans les institutions publiques, Justin Trudeau et Thomas Mulcair disent tous deux qu'ils apprécient le moment de recueillement avant le début des travaux parlementaires.
« Pour moi, comme beaucoup d’autres, c’est un moment de réflexion solonnel », a déclaré le chef libéral en point de presse, mercredi. Il espère toutefois que tous pourront « trouver une façon de procéder » en respectant les droits individuels de tous.
Mulcair a dit qu'il aimait quant à lui le mode de fonctionnement de l'Assemblée nationale, quand il était ministre libéral, où les députés disposaient d'un moment de recueillement.
« Ça donnait un moment solennel au début de chaque session et les gens qui voulaient prier étaient libres de prier, mais c’était pas imposé d’une manière ou d’une autre », se rappelle le chef du NPD.
La Cour suprême a jugé que la prière était incompatible avec le principe de neutralité religieuse de l’État et de ses représentants. Si le maire de Saguenay a dû se plier aux exigeances, la chef du Parti vert du Canada, Elizabeth May, a confié au Devoir que la Chambre des communes devrait lui emboîter le pas.
Selon elle, la récitation de la prière à Ottawa est discriminatoire pour ceux qui ne sont pas croyants et propose de la remplacer par un « moment de réflexion humaniste qui ne ferait pas référence à Dieu ».
L'équipe du NPD serait en discussion avec le bureau du président sur la question de la prière.
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