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«Empire» installe son chapiteau antique dans le Quartier des spectacles (ENTREVUE/VIDÉO/PHOTOS)

«Empire» installe son chapiteau antique dans le Quartier des spectacles

Le chapiteau qui prendra forme au coin de Bleury et de René Lévesque, du 21 avril au 24 mai, n’appartient pas au Cirque du Soleil, mais bien à la production américaine Empire. Trois ans après avoir séduit les New Yorkais, le spectacle de cirque, de cabaret et de burlesque débarque à Montréal, fort d’une réputation internationale plus qu’enviable.

«Empire» au Quartier des spectacles

Le producteur Ross Mollison affirme sans gêne que la création repousse les limites des trois disciplines. « Au lieu de se concentrer sur un seul genre, on emprunte un peu partout, on met ça dans le mélangeur et on regarde ce que ça donne. Ça nous permet de voir de la nouveauté dans chaque discipline. Et comme on joue sur une scène très petite, dans un chapiteau antique de 700 places plutôt intimiste, fait de boiseries, de miroirs aux contours biseautés et de banquettes recouvertes de velours, ça donne un caractère unique. »

Dénué d’une histoire à proprement parler, Empire invite les spectateurs à suivre Oscar, un producteur renommé qui a fait faillite, dans ses efforts pour retrouver le succès. À défaut d’engager des artistes célèbres qui se produiront sur Broadway, il a réuni des artistes de rues sous une tente, un peu comme celle qui a pris place dans un terrain vacant de Time Square, aux débuts d’Empire, à l’été 2012.

« Oscar est un peu la représentation de ce que mon entreprise Spiegelworld a vécu en 2009. On construisait le théâtre au casino Fontainebleau (Las Vegas), avec un contrat de 70 millions de dollars en poche, lorsque l’entreprise qui possédait le casino, Lehman Brothers, a fait faillite. Nous avons finalement conclu une entente avec le Cesars Palace, avec qui nous venons de fêter notre quatrième anniversaire, avec plus de 2000 spectacles. À vrai dire, tous les gens dans le show-business ont connu des périodes difficiles comme celles d’Oscar. »

Half Naked Asian Dude Wearing Pigtails

Le maître de cérémonie d’Empire et son acolyte Fanny nous feront découvrir une succession de personnages excentriques: le duo sensuel de Lime Green Lady et Carrot Manqui, qui se balancent l’un contre l’autre de façon suave; le champion du monde de la roue, alias Half Naked Asian Dude Wearing Pigtails; le jongleur Black Flintstone qui s’exécute avec ses pieds; les Gorilla Girls qui forment une pyramide humaine; le Montréalais 3D Graffiti Guy qui invente des structures éblouissantes ancrées sur une plume; la contorsionniste prisonnière d’une sphère aérienne Miss A in a Bubble, ainsi que la chanteuse Miss Purlple et son accompagnateur Moondog.

D’origines canadienne, ukrainienne, russe, éthiopienne, japonaise, australienne, néo-zélandaise et américaine, les artistes d’Empire travaillent sous la direction de Terrence O’Connell (Circus Oz). « Terrence était un choix incontournable. Il était impliqué aux débuts de la compagnie australienne Circus Oz, avant même que le Cirque du Soleil fasse sa marque avec des spectacles de cirque sans animaux, concentrés sur les performances humaines. Il a une compréhension profonde du cirque et du cabaret. »

Proche collaborateur du réalisateur Baz Luhrmann

Le metteur en scène a élaboré Empire aux côtés du chorégraphe John O’Connel (Moulin Rouge, The Great Gatsby), avec qui il n’a aucun lien de parenté. « On est extrêmement chanceux d’avoir John parmi nous, avec tous les grands projets auxquels il a participé! C’était une merveilleuse idée de faire travailler un chorégraphe de danse avec des acrobates. C’est comme s’il nous faisait découvrir une nouvelle forme d’art! »

Après avoir connu un succès populaire et critique à New York, Empire a fait de même en Australie et au Japon, avant de revenir en Amérique du Nord. « Le spectacle est encore plus fort qu’à nos débuts. Les artistes sont plus complices. Nous aurons une nouvelle scène à Montréal, ce qui a fait évoluer la compagnie. C’est excitant et épeurant de vivre cette première dans la ville du Cirque du Soleil, d’Éloize, de la TOHU et des 7 doigts de la main, mais on est prêt! »

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