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«Une histoire du RIN» de Claude Cardinal: récit non complaisant d'un militant indépendantiste

«Une histoire du RIN»: récit non complaisant d'un militant indépendantiste
Courtoisie

Le Rassemblement pour l’indépendance nationale (RIN) et son charismatique chef Pierre Bourgault marquent encore les esprits, plus de 45 ans après la dissolution du parti.

L’avocat et l’auteur Claude Cardinal, devenu militant en 1964 à l’âge de 16 ans, raconte le dur labeur de certains des premiers militants pour l’indépendance du Québec de la façon « la plus lucide possible » dans son livre Une histoire du RIN.

« Je voulais faire connaître le RIN. Plusieurs en parlent d’une façon utopique, féérique, alors que dans le fond, c’était des gens honnêtes sans argent, sans organisation qui ont fait ce qu’ils ont pu pour secouer le Québec », explique-t-il à l’autre bout du fil.

Fondé en 1960, ce « parti yé-yé » a séduit de jeunes scolarisés des milieux urbains surtout, avant de se dissoudre en 1968 et de voir ses membres rejoindre le Parti québécois de René Lévesque.

Mais avant de se sacrifier pour la cause souverainiste, le RIN s’était fait connaître pour son militantisme lors de la visite royale de 1964 ou l’émeute de la Saint-Jean-Baptiste en 1968 qui a mené à l’arrestation de Bourgault. « On passait pour des radicaux qui cassaient des choses. On passait pour des gens durs », se rappelle Claude Cardinal.

Il précise que le RIN préférait le piquetage et les démonstrations silencieuses aux violences. Parmi leurs coups d’éclat les plus célèbres, un « sit-in » au restaurant Honey Dew à Montréal en 1965 pour exiger que les clients puissent se faire servir en français.

« Aujourd’hui, les manifestations sont beaucoup plus nombreuses, poursuit-il. Je trouve les jeunes pas mal du tout! Ils sont imaginatifs, ils sont persévérants. »

Claude Cardinal, qui est aussi l’auteur des livres De la fraternité au conglomérat et Une histoire des compagnies d’assurance-vie québécoises, croit avoir été un bon militant riniste dans ses jeunes années. Son nouveau livre n’est pas l’œuvre de la nostalgie, dit-il, ni une façon pour lui de boucler la boucle.

« J’écris juste sur des choses que j’aime. J’aime le Québec, j’ai écrit dessus! »

Une histoire du RIN, vlb éditeur, en librairies le 22 avril 2015.

Même s’il ne possède pas d’ordinateur, cela n’empêche pas Claude Cardinal d’avoir une opinion sur les sujets chauds de l’heure.

Pierre Karl Péladeau

« Moi, je l’aime bien, Pierre Karl Péladeau. Dans ses fonctions à Québecor, il a démontré une anticipation remarquable; il a osé, il a vu juste. Je dis bravo à ceux qui bougent. L’avenir est toujours à définir. Mais ceux qui vont travailler avec lui vont suer. Dans son temps, René Lévesque faisait l’humble serviteur, mais il avait de la pogne. C’était un homme d’autorité. »

Parti québécois

« Le PQ doit travailler à reprendre le pouvoir pour développer le Québec. Plus il va devenir prospère, plus il va se développer, il va convaincre la population. Il n’y a rien de mal à gérer un État. »

Convergence des forces souverainistes

« Option nationale ressemble plus au RIN que le Parti québécois. Si j’avais un conseil à donner, ce serait d’arrêter d’être un parti et de devenir un mouvement pour l’indépendance du Québec et frapper sur ce clou-là. »

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