La marine italienne a annoncé vendredi avoir repris le contrôle d'un navire de pêche sicilien dont des hommes armés s'étaient emparés la veille au large des côtes de la Libye.
L'opération a été menée par des militaires déployés dans la région pour venir en aide aux migrants qui tentent de rejoindre l'Europe.
Le communiqué ne précise pas si les soldats ont rencontré les hommes armés, mais la coopérative sicilienne de pêcheries a indiqué que les sept membres d'équipage sont sur le chemin du retour.
La marine a expliqué que le navire de pêche avait été saisi par des hommes armés, apparemment des membres des forces de l'ordre libyennes, qui naviguaient à bord d'un remorqueur à environ 90 kilomètres au nord-ouest du port libyen de Misrata.
La coopérative révèle que la saisie du navire avait été rapportée par d'autres bateaux de pêche dans le secteur. L'équipage pêchait la crevette et était composé de trois Italiens et de quatre Tunisiens résidant en Italie.
On ne sait pas si des coups de feu ont été tirés mais on ne déplore aucune blessure, a dit un porte-parole de la coopérative, Francesco Mezzapelle.
La coopérative rappelle que depuis 2005, une douzaine d'abordages du genre se sont produits dans la Méditerranée. Cette année-là, la Libye a proclamé que la limite de ses eaux territoriales était bien supérieure à celle qui lui avait été consentie par les accords internationaux. Un navire italien saisi en 2012 est toujours détenu dans la ville libyenne de Benghazi, même si les marins ont été relâchés après un mois, a dit M. Mezzapelle.
La détérioration de la sécurité en Libye fait craindre pour la sécurité des pêcheurs, a-t-il dit. «Nous sommes très inquiets, tout comme leurs familles», a-t-il lancé après l'opération de secours.
La violence en Libye atteint un sommet depuis la guerre civile qui a mené à la chute du régime de Mouammar Kadhafi en 2011. Des milices lourdements armées continuent à sévir à travers le pays, qui est divisé entre deux gouvernement rivaux — un à Tobruk, dans l'est du pays, et l'autre appuyé par les islamistes dans la capitale, Tripoli.
Les deux camps négocient au Maroc pour tenter d'en venir à une entente.
