Les hommes d’aujourd’hui ont des vies personnelles complexes, ils ont des joies et des difficultés, ils jonglent avec les nouveaux modèles familiaux.
Être un homme en 2015, qu'est-ce que ça veut dire? Prendre soin des enfants, partager les tâches est-ce difficile? Exprimer ses sentiments, consulter quand on a besoin d’aide psychologique, est-ce encore tabou? Plusieurs experts parlent d’une crise de la masculinité. Les hommes et les jeunes hommes se suicident 3 fois plus que les femmes. L’échec scolaire des garçons inquiète. La violence conjugale reste un problème à régler et trop de séparations finissent encore de façon dramatique.
Thomas Gobeil, un père de 39 ans qui partage la garde de son fils de 6 ans, croît que les hommes ont encore énormément de difficulté à demander de l’aide quand ils vivent des épreuves. «J’ai des amis dans le passé qui ont eu des problèmes et qui ont vécu des moments difficiles et avant que le réseau de chums se mobilise et se décide d’intervenir, j’ai l’impression qu’il faut que ça se rende beaucoup plus loin que dans un groupe d’amies de fille.» Lui-même affirme avoir souffert d’isolement quand il est devenu père célibataire alors que son fils était bébé. «Je pense que les hommes on va moins ouvertement parler de nos échecs, de nos challenges. En tout cas on est beaucoup plus réticents à s’exposer. Il n'y en a pas de cardio poussette pour les gars! Pourtant, y a de plus en plus d’hommes qui commencent à partager le congé parental de façon différente avec leur conjointe.»
À l’instar des femmes qui se sont soutenues pour améliorer leur condition familiale et sociale, Thomas croît que les hommes doivent maintenant développer des réseaux d’entraide pour mieux vivre leur vie d’homme, libérée des conditionnements traditionnellement masculins. Nous l’avons accompagné dans son parcours d’une fin de journée typique, alors qu’il va chercher son fils à la maternelle.
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